Chronologie des médias : Disney menace de ne plus diffuser ses films au cinéma en France

Disney n’apprécie pas les conditions de la réforme de la chronologie des médias, qui s’apprête à modifier le paysage audiovisuel français. Désormais, la firme de Mikey menace de déserter les salles obscures françaises. La faute à une législation française qu’elle juge trop stricte.

Cela ne vous aura probablement pas échappé, Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ et consorts devraient bientôt partie intégrante du circuit de financement et de distribution du cinéma français. Cette nouvelle est due à la réforme de la chronologie des médias, une exception française en termes de diffusion des longs métrages (nous vous avions expliqué tout ce qu’il va changer ici).

La réforme visait à réduire le délai de mise à disposition des films à 4 mois sur les plateformes de streaming, en l’échange d’une participation au financement du cinéma français. Mais si Disney a réussi à réduire l’exclusivité des longs-métrages au cinéma à 45 jours aux États-Unis (contre 90 avant la crise sanitaire), la firme de Mikey commence à fulminer vis-à-vis de la législation française, qu’elle juge trop dure.

La réforme de la chronologie des médias ne plaît pas à Disney

Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) avait ainsi donné aux organisations de cinéma et de télévision françaises, ainsi qu’aux services de SVOD, jusqu’au 1er juillet pour parvenir à un accord sur cette nouvelle réglementation. Le plan initial était de définir de nouvelles fenêtres de diffusion. Un projet qui n’aura pas plus au groupe Canal, qui avait menacé de ne plus financer le cinéma français.

Les négociations ont finalement échoué, car les chaînes en clair demandent une fenêtre exclusive d’un mois sur les films qu’elles acquièrent auprès d’entreprises telles que Disney. Concrètement, cela signifie que les services de SVOD devront retirer temporairement un titre de leurs plateformes au cours du mois où le film sera diffusé à la télévision française.

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Une décision qui n’aura pas plu à Disney, qui durci le ton et menace de complètement esquiver la case cinéma dans l’Hexagone. Comme elle l’a déjà fait avec Mulan et Luca, la firme aux grandes oreilles pourrait bien décider de ne diffuser ses films que sur Disney+, et ce, dès leur sortie.

Pour Ardavan Safaee, le P.-D.G. de Pathé, la situation est inquiétante. « Si certaines grosses productions américaines sautent la sortie en salles en France, cela impactera tout le monde, y compris le secteur du cinéma indépendant, qui profite des entrées vendues pour ces blockbusters américains ». L’industrie du cinéma se cherche encore après la crise sanitaire : espérons toutefois que tous ses acteurs trouveront rapidement un terrain d’entente.

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