Apple bloque le compte d’Epic Games sur iOS, le développeur de Fortnite contre-attaque
À la surprise générale, Apple vient de suspendre le compte d’Epic Games sur iOS. Les avocats de l’entreprise qualifient le développeur de Fortnite de “véritablement indigne de confiance“.
Si Apple a l’habitude de défendre farouchement ses exclusivités, l’entreprise doit maintenant s’adapter à de nouvelles directives européennes. En effet, afin de se conformer à la loi sur les marchés numériques (DMA), l’entreprise a par exemple abandonné le port Lightning sur l’iPhone 15 afin de le remplacer par le standard USB-C. D’autre part, Apple doit ouvrir son OS afin de permettre aux boutiques d’applications tierces de se développer sur les appareils de la marque.
Mais, si Apple semble s’exécuter sans rechigner, l’entreprise s’oppose depuis longtemps à l’Epic Games Store, disponible sur Mac et PC. En effet, Fortnite a été retiré d’iOS, Apple accusant Epic Games d’avoir proposé des systèmes de paiement in-app. L’éditeur a alors poursuivi en justice la marque à la pomme.
Apple vs Epic Games : le PDG du studio riposte
Et, alors qu’on s’attendait à ce que Fortnite fasse son grand retour sur iPhone, Apple vient de prendre une décision étonnante. En effet, l’entreprise vient de suspendre le compte développeur accordé à Epic Games en début d’année. Les avocats d’Apple suggèrent qu’Epic Games ne respecte pas les accords contractuels inhérents à l’obtention d’un compte de développeur.
Le PDG d’Epic Games, Tim Sweeney, s’est montré particulièrement virulent à l’égard des modifications apportées par Apple à l’App Store de l’UE. Le responsable a évoqué un “système anticoncurrentiel truffé de nouveaux frais inutiles sur les téléchargements et de nouvelles taxes Apple sur les paiements qu’ils ne traitent pas“.
En effet, l’accès à l’OS d’Apple n’est pas dénué de contraintes. Les développeurs doivent par exemple s’acquitter d’une redevance dès qu’une application a été téléchargée plus d’un million de fois, tandis qu’une commission de 15 à 30 % est également prélevée sur chaque transaction. De plus, les développeurs doivent être capables de disposer d’un crédit d’au moins 1,1 million de dollars pour faire face à d’éventuels litiges.
Source : engadget