Arrestation de Pavel Durov : on sait désormais ce qui est reproché au patron de Telegram

L’arrestation surprise et inexpliquée du fondateur et PDG de Telegram, Pavel Durov, a fait beaucoup de bruit. Toutefois, la justice française vient de dévoiler les chefs d’accusation liés à son placement en garde à vue.

Le samedi 2 août dernier, le PDG de Telegram a été arrêté à la sortie de son jet privé en France. Cette arrestation a fait grand bruit, sans que l’on connaisse les raisons exactes de cette arrestation surprise. Il est souvent reproché à Telegram de ne pas modérer suffisamment sa plateforme, qui serait ainsi utilisée à des fins illégales, telles que le trafic de drogues ou encore le partage de contenus pédopornographiques.

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Quoi qu’il en soit, le tribunal correctionnel de Paris ne s’attendait probablement pas à ce que cette initiative soit critiquée par de nombreuses personnalités. Elon Musk, par exemple, a lancé le hashtag #FreePavel sur son propre réseau social, X (anciennement Twitter). Edward Snowden, célèbre militant de la protection de la vie privée, a laissé entendre que l’arrestation de Pavel Durov était une décision politique prise par Emmanuel Macron.

Telegram : les chefs d’accusation s’accumulent

La justice française a donc tenu à préciser les chefs d’accusation reprochés au PDG de Telegram. Ceux-ci se répartissent en quatre catégories principales :

  1. Le fondateur de Telegram est accusé de complicité de stockage et de distribution de contenus de CSAM, de facilitation du trafic de stupéfiants, et de facilitation de la fraude organisée et d’autres transactions illégales.
  2. Le tribunal affirme que Telegram refuse de coopérer avec les forces de l’ordre lorsqu’elles déposent une demande officielle d’informations ou de documents.
  3. M. Durov fait face à plusieurs accusations liées aux fonctions cryptographiques de Telegram, qui n’ont pas été officiellement déclarées ou certifiées par les autorités françaises.
  4. M. Durov est accusé d’avoir participé à une « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement », ainsi que de blanchiment d’argent.

L’arrestation de Pavel Durov ne serait toutefois pas liée à la loi sur les services numériques de l’Union européenne (DSA). C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé Telegram peu de temps après l’arrestation de son PDG, écrivant : « Telegram respecte les lois de l’UE, y compris la loi sur les services numériques (Digital Services Act). Sa modération est conforme aux normes du secteur et s’améliore constamment. » Quoi qu’il en soit, le buzz créé par l’arrestation de Pavel Durov a fait exploser les téléchargements de Telegram.

Source : techcrunch