Astrobotic : la toute première mission lunaire privée vire à la catastrophe
Hier, une fusée Vulcan Centaur lançait l’atterrisseur lunaire Peregrine en direction de notre satellite naturel. Malheureusement, l’engin a été victime d’une défaillance, compromettant sérieusement l’avenir de la mission.
Depuis plusieurs années, certaines agences spatiales, telles que la NASA, misent largement sur le privé. Dans le cadre du programme Artemis, par exemple, qui vise à renvoyer des astronautes sur la lune, l’agence fait appel à SpaceX et à son vaisseau Starship, qui a explosé une nouvelle fois en plein vol. Tandis que certaines missions privées, telles que le vaisseau japonais Hakuto-R, ont déjà été placées en orbite autour de la lune, Peregrine devait être la toute première mission privée à se poser sur notre satellite.
Mais, malheureusement, il semblerait que la mission d’Astrobotic soit déjà compromise. En effet, peu de temps après avoir été déployé dans l’espace par la nouvelle fusée Vulcan Centaur de United Launch Alliance, l’engin spatial a subi une grave anomalie au niveau de son système de propulsion. Cette défaillance aurait entraîné une fuite massive d’ergols dans l’espace.
Astrobotic : la NASA aurait-elle déjà baissé les bras ?
Astrobotic écrit ainsi : “Malheureusement, il semble que la défaillance du système de propulsion soit à l’origine d’une perte critique d’ergols. L’équipe s’efforce de stabiliser cette perte, mais compte tenu de la situation, nous avons donné la priorité à l’optimisation de la science et des données que nous pouvons recueillir. Nous sommes en train d’évaluer les profils de mission alternatifs envisageables à ce stade.”
Peregrine a volé dans le cadre du programme CLPS (Commercial Lunar Payload Services) de la NASA. Celui-ci vise à embarquer des charges utiles scientifiques de l’agence sur des engins lunaires privés. Peregrine transporte donc, entre autres, un détecteur de rayonnement ainsi que plusieurs spectromètres. L’un d’entre eux a pour but de rechercher des preuves de la présence de glace d’eau sous la surface de la lune.
Bien que l’échec total de la mission ne soit pas avéré, la NASA semble déjà admettre un éventuel échec. Joel Kearns, administrateur associé de la NASA, déclare ainsi : “Chaque succès et chaque revers sont des occasions d’apprendre et de grandir. Nous utiliserons cette leçon pour stimuler nos efforts en vue de faire progresser la science, l’exploration et le développement commercial de la Lune.”
Source : space.com