BitTorrent : face à Netflix, le téléchargement illégal reprend du terrain
Le confinement en Europe a entraîné un regain d’intérêt pour le téléchargement BitTorrent qui est repassé devant Netflix en termes de flux de trafic Internet. Mais c’est YouTube qui domine toujours les débats.
Le téléchargement BitTorrent recule depuis quelques années face à la montée des services de vidéo à la demande de type Netflix. Mais la période du confinement et de la distanciation sociale a fait basculer la balance en faveur du téléchargement P2P. Du moins pour ce qui concerne le flux de trafic généré par ces différents services.
D’après une étude du cabinet Sandvine, les flux BitTorrent ont représenté 8,38 % du trafic Internet en Europe, contre 7,69 % pour Netflix. Sur la même période l’année dernière, le service de streaming était devant les échanges BitTorrent qui représentaient une part de trafic beaucoup plus faible en Europe.
Leur retour en puissance ces dernières semaines n’est pas synonyme de perte d’abonnés pour Netflix. Ce dernier a malgré tout gagné 15,8 millions de nouveaux abonnés dans le monde au premier trimestre de 2020. La réduction des débits Netflix en Europe n’est pas étrangère à cette baisse de trafic.
YouTube demeure le leader
D’après le rapport, YouTube reste la première plateforme en termes de part de trafic en Europe et dans le reste du monde. Le flux généré par le service d’hébergement vidéo représentait respectivement 16,23% et 15,94% du trafic total. Il faut également préciser que le trafic YouTube a augmenté de 9,62% en Europe comparativement à la même période l’année dernière.
Le trafic HTTP se retrouve sur le podium en occupant respectivement la 2e et ma 3e place en Europe et dans le monde. Sur le vieux continuent, le flux a augmenté de près de 10%. Sandvine y voit l’effet d’un trafic important sur les sites d’information en ligne et gouvernementaux, pour s’enquérir des dernières évolutions sur la pandémie du Covid-19. Enfin, le trafic Internet global a augmenté de 40% dans le monde depuis le début de la crise sanitaire.