Canal+ réclame 30 millions d’euros à 5 pirates pour streaming illégal
Canal+ réclame 30 millions d’euros à des pirates français âgés de 47 à 56 ans, dont le procès débuté à Rennes le 5 mars dernier. 5 hommes sont jugés pour avoir diffusé illégalement des chaînes sportives payantes sur pas moins de 30 sites, permettant à des millions d’internautes de suivre des matchs de football, de ruby ou encore de basket sans débourser le moindre kopeck.
Le piratage de contenus sportifs via le streaming en direct sur Internet ou l’IPTV continue de prendre de l’empaleur. Canal+ est l’un des acteurs du paysage audiovisuel à être sérieusement touché par le phénomène. Quand l’occasion lui est donnée régler ses comptes, le groupe de Vincent Bolloré, n’y va pas du dos de la cuillère.
Le procès de 5 hommes épinglés pour diffusion illégale de contenus sportifs en ligne a été ouvert à Rennes le 5 mars dernier. Ils faisaient tous partie du même réseau avec à leur tête Olivier O., 46 ans, créateur des sites incriminés.
230 000 d’euros de revenus publicitaires en moins de 4 ans
Les sites concernés sont au nombre de 30, tous administrés par le même groupe de pirates. Les neuf sites les plus fréquentés de cette « galaxie » ont enregistré par moins de 7,5 millions de visiteurs uniques entre 2014 et 2017, selon une estimation Médiamétrie citée à l’audience. Les revenus publicitaires générés par ces visites sont eux estimés à plus de 230 000 euros versés par 50 régies publicitaires.
Cette somme parait relativement limitée pour cette niche très porteuse, mais Canal+ réclame 29,9 millions d’euros de dommages et intérêts. SFR (RMC Sport) et BeIn Sports, les deux autres acteurs majeurs du secteur en France se sont également portées parties civiles.
Les sociétés SFR et BeIN Sports se sont également portées parties civiles, mais sans évaluer leur préjudice. Le procureur de son côté a requis 100 000 euros d’amende contre le créateur des sites et de 5.000 à 20.000 euros contre ses quatre complices. Le jugement est attendu pour le 28 avril.