Cette entreprise aérospatiale veut livrer des colis depuis l’espace
Sierra Space, qui a participé à la conception de nombreux vaisseaux spatiaux, vient de dévoiler un nouveau concept de livraison de fret à la demande depuis l’orbite terrestre. Selon l’entreprise, les “colis” pourraient être livrés en moins de 90 minutes, et ce, n’importe où sur la planète.
Si certaines entreprises, telles qu’Amazon, commencent à effectuer des livraisons par drones, le concept présenté par Sierra Space est encore plus fou. En effet, celle-ci veut larguer du matériel directement depuis l’orbite. Toutefois, n’attendez pas à vous faire livrer votre café de cette façon. En effet, cette technologie vise avant tout à fournir du matériel indispensable dans des zones inaccessibles. Cela concerne principalement l’aide humanitaire dans des zones sinistrées, mais pourrait aussi être utilisé dans un théâtre de guerre.
Le concept, baptisé Ghost, vise à charger des fournitures prédéterminées telles que des kits de survie, un bateau gonflable, des rations et de l’armement sur différentes plateformes. Ces dernières seront ensuite placées en orbite dans l’attente d’être “larguées” au moment voulu. Le système serait ensuite capable d’attendre jusqu’à cinq ans en orbite.
Sierra Space pourra-t-il “sauver” l’ISS ?
Une fois l’ordre de “livraison” reçu, un moteur de désorbitation ralentirait suffisamment le satellite pour que la gravité terrestre commence à l’attirer vers la surface de la planète. Ensuite, le bouclier thermique du système protégera la charge utile de la chaleur intense générée par la rentrée atmosphérique.
Lorsque la capsule atteint une altitude suffisamment basse, celle-ci se débarrasse de son bouclier thermique afin de déployer un parachute. Un gouvernail orientable lui permettra ensuite de se diriger vers la zone d’atterrissage choisie, avec une marge d’erreur de l’ordre d’une centaine de mètres.
Selon Erik Daehler, vice-président des missions et services orbitaux de Sierra Space, la charge utile du système Ghost se situerait entre 250 et 750 kilogrammes. Le responsable a également évoqué la possibilité de ramener sur Terre un ou plusieurs modules de la station spatiale internationale (ISS), qui devrait être désorbitée en 2031.
Le responsable déclare ainsi : “Nous pensons que ce serait vraiment bien de ramener un élément de notre patrimoine comme celui-là. À l’origine, nous avons commencé à concevoir ce projet parce que nos modules de fret étaient conçus pour brûler lors des missions de la NASA, afin de ramener des déchets. Nous aimerions les réutiliser un jour. Nous nous intéressons donc à l’évolutivité : comment ramener quelque chose de beaucoup plus grand ?“.
Source : kotaku