Cette nouvelle IA permet de localiser des ondes gravitationnelles en quelques secondes
Des chercheurs viennent de dévoiler une nouvelle méthode de détection révolutionnaire. Celle-ci utilise l’intelligence artificielle afin d’identifier la source des ondes gravitationnelles, un phénomène prédit par Albert Einstein.
L’intelligence artificielle s’immisce dans de nombreux domaines, y compris celui de l’exploration spatiale. Elle pourrait, par exemple, contribuer à la recherche de la vie sur Mars. D’ailleurs, une IA surpuissante a récemment découvert une molécule capable de produire de l’oxygène sur la planète rouge. De plus, une autre IA a détecté un astéroïde potentiellement dangereux.
Mais cette fois, l’IA est utilisée dans un contexte bien particulier : la localisation de sources d’ondes gravitationnelles dans l’espace profond. Pour rappel, les ondes gravitationnelles sont des ondulations de l’espace-temps, observées pour la première fois en 2015. Ce phénomène est généré, entre autres, par les étoiles à neutrons et les trous noirs.
Selon les chercheurs, l’intelligence artificielle serait capable d’évaluer l’origine des ondes gravitationnelles en une seconde seulement. Face à cette réussite, les scientifiques estiment même que cette technologie pourrait servir de modèle pour l’analyse des données des détecteurs d’ondes gravitationnelles dans un futur proche.
Une IA particulièrement utile
« L’apprentissage automatique a récemment suscité beaucoup d’attention dans la recherche sur les ondes gravitationnelles en tant que moyen d’améliorer, voire de remplacer, les techniques d’analyse existantes », déclare le cosmologiste Michael Williams.
« Une fois entraîné, lorsqu’une nouvelle observation est effectuée, le réseau neuronal peut prendre la mesure en entrée et prédire les propriétés des BNS [étoiles à neutrons binaires], y compris la localisation, en une seconde », ajoute Maximilian Dax, chercheur en apprentissage automatique et auteur principal de l’étude. « C’est si rapide parce que nous n’avons pas besoin de nouvelles simulations d’ondes gravitationnelles lors de l’inférence. »
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier que l’IA est toujours susceptible de commettre des erreurs. « Les performances des algorithmes d’apprentissage automatique dépendent, en général, fortement de leur entraînement. Pour cet algorithme, l’un des problèmes est que les propriétés du bruit réel dans les détecteurs d’ondes gravitationnelles varient dans le temps par rapport aux propriétés supposées lors de l’entraînement du réseau. Cela introduit des erreurs systématiques qui peuvent biaiser les résultats. », précise Michael Williams.
Source : gizmodo