DART : les débris de la mission anti-astéroïde de la NASA menaceraient-ils la Terre ?

En septembre 2022, la NASA a fait impacter l’astéroïde Dimorphos afin de simuler une mission visant à dévier la trajectoire d’un astéroïde menaçant la Terre. Mais l’impact a éjecté plusieurs morceaux, qui pourraient atteindre un jour notre planète.

Si une étude affirme que la Terre est à l’abri d’un impact d’astéroïde pour au moins 1 000 ans, ce genre de phénomène catastrophique n’est pas impossible. La NASA a d’ailleurs récemment organisé un jeu de rôle de grande ampleur, simulant un impact d’astéroïde sur notre planète. Mais l’agence spatiale américaine est allée encore plus loin, en déviant la trajectoire d’un véritable astéroïde qui, heureusement, ne menaçait pas notre planète.

Crédit photo : NASA

Il s’agissait donc d’un simple exercice, afin de se préparer à se « défendre » face à un astéroïde menaçant. La mission en question, baptisée DART (Double Asteroid Redirection Test), a ainsi percuté l’astéroïde Dimorphos le 26 septembre 2022, dans le but de vérifier si un impact cinétique pouvait un jour éloigner de la Terre l’orbite d’un astéroïde potentiellement dangereux.

DART : la Terre devrait être épargnée

Mais, si la mission fut un succès total, l’impact a également éjecté une grande quantité de débris, qui ont pu être observés par un cubesat qui accompagnait DART. Ce dernier, baptisé LICIACube, a notamment observé des particules éjectées à une vitesse pouvant atteindre 500 mètres par seconde. Les scientifiques ont dans un premier temps pensé que ces derniers pourraient un jour atteindre la Terre, avant qu’une nouvelle simulation ne vienne contredire cette théorie.

En effet, celle-ci montre que ces débris devraient épargner la Terre et atteindre Mars en 2035. La simulation, effectuée par une équipe de chercheurs dirigée par Eloy Peña-Asensio, suggère en effet que ces débris n’auraient pas atteint une vitesse suffisante pour atteindre notre planète. 

Le responsable écrit : « Nos résultats indiquent que, compte tenu de la géométrie du cône d’éjection et de la vitesse maximale observée des éjectas, il existe des routes plausibles pour que ce matériau atteigne Mars […] Dans notre simulation principale, aucune particule n’atteint la Terre à des vitesses allant jusqu’à 1 000 mètres par seconde. »

Source : space.com