Disque dur HDD vs SSD : quel type de mémoire de stockage choisir ? Par Romain Bonnemaison le 7 octobre 2016 Les disques durs sont en passe d’être supplantés par un nouveau type de stockage mémoire : les SSD. Mais faut-il toujours opter pour cette option, en général plus chère et limitée en espace que les disques durs ? Il reste encore des cas où les bons vieux disques durs, très fiables et denses, tirent largement leur épingle du jeu. On les voit apparaître partout : les SSD prennent leur place dans nos ordinateurs, qu’ils soient portables ou de bureau. Leur principal avantage est la rapidité à laquelle ils sont capables de lire et d’écrire des données et des temps d’accès très bas. Ce qui permet d’exploiter au mieux les ressources de l’ordinateur, qui paraît alors bien plus réactif. D’un point de vue technique, les SSD stockent les données sur des puces mémoires non-volatiles interconnectées. Dans certains cas, le SSD est directement soudé sur la carte-mère. Ou encore prend la forme d’une carte PCIe. Dans d’autres, il reprend la forme d’un disque dur pour être installé en remplacement de ce dernier. Evidemment, le type de mémoire utilisé est différent que celui que l’on trouve dans les clés USB par exemple. Il est plus rapide et surtout plus fiable. Ceci explique qu’à densité de stockage égal, les SSD sont toujours plus chers que leur équivalent en clé USB. Les “disques durs” SSD vont-ils complètement remplacer les disques-durs (HDD) ? En fait les SSD sont le dernier développement d’une technologie aussi vieille que l’informatique : celle du stockage des données. Au début de l’histoire de l’informatique, le stockage est un véritable casse-tête. On stocke par exemple pendant quelques secondes une information, dans des lignes à délai. Il y a ensuite l’apparition de mémoires utilisant les propriétés magnétiques de certains matériaux. C’est d’abord le cas de la mémoire torique : un maillage de câbles très fins tissés à la main avec des tores magnétiques à certaines intersections. Ce sont eux qui, en changeant de pôles, stockent un bit (0 ou 1). Deux directions historiques : le disque dur, puis les mémoires flash Et à la fin des années 1950, commence à apparaître la technologie des disques durs. Ce sont alors de vrais monstres, et l’idée d’en faire, par exemple, un baladeur audio qui tient dans la poche aurait probablement fait plié de rire, à l’époque, les ingénieurs. Pour vous donner une idée, l’IBM 350 RAMAC, sorti en 1956, utilisait 50 plateaux magnétiques de 24 pouces (environ 61 cm de diamètre). Deux gros frigos permettaient alors de stocker 3.75 Mo de données. Dans les années 1980/90 la taille a rapidement diminué, pour atteindre celle des périphériques actuels. Plus récemment d’autres types de mémoires sont apparues. L’idée était de diminuer la taille des périphériques et de diminuer le temps d’accès. On a créé des puces de mémoire volatile, comme la RAM, et des puces de mémoire permanente, la mémoire à bulles, flash, puis NAND. Les premiers SSD sont apparus à la fin des années 2000, en même temps que les premiers notebooks. En 2007, le prix du giga faisant qu’un SSD de 1 ou 2 gigas dedans était tout à fait normal. Aujourd’hui, il existe des SSD de plusieurs téraoctets, mais à des prix qui les réservent encore à certains usages de pointe. Pourquoi choisir un SSD, pourquoi choisir un disque dur ? Aujourd’hui, on a d’un côté la technologie du SSD qui arrive à maturité, et de l’autres les disques durs dont la technologie est largement éprouvée avec des densités de stockage pour des prix sans équivalents. Ainsi, 1 To coûte une cinquantaine d’euros en disque dur, et plus de 200 euros en SSD. Forcément, la norme, côté SSD, est donc sur des capacités plus faibles : 128 Go contre entre 500 Go et 1 To pour ceux qui font le choix du disque dur. Là où le SSD brille, c’est sur les temps d’accès et le débit. Un PC équipé d’un SSD est un véritable plaisir à utiliser. Il démarre en quelques secondes, les applications s’ouvrent immédiatement. Les disques durs sont beaucoup plus lents. En outre, il faut attendre à chaque fois que le plateau tourne à sa vitesse nominale avant de pouvoir y lire des données, ce qui allonge le temps d’accès. L’autre handicap des disques durs, c’est qu’il y est préférable d’éviter la fragmentation. Un fichier écrit de manière continue sera plus vite lu qu’un fichier morcelé entre plusieurs secteurs. Ceci est dû à la tête, unique, de lecture, qui doit donc bouger dans tous les sens pour recoller les morceaux. Les SSD n’ont pas ce problème. L’épineuse question de la fiabilité Dans un précédent article qui a fait réagir nombre de nos lecteurs, nous disons, en somme, que les SSD sont actuellement suffisamment fiables pour que l’on n’aie pas à changer quoi que ce soit dans nos habitudes. Il est vrai qu’au début, plus on écrivait et réécrivait des données dessus, plus vite le SSD allait tomber en rade. C’est toujours vrai, mais le délai fatidique s’est tellement allongé qu’il est probable qu’un autre périphérique-clé de votre ordinateur tombe en panne avant que le SSD ne montre des signes d’usure. Encore une fois, la technologie fait d’énorme progrès. Et heureusement, les précautions d’hier ont beaucoup moins de pertinence aujourd’hui. En outre, vous en avez au moins pour 6 ans de bons et loyaux services. Soyons honnêtes : n’avez-vous jamais dû remplacer un disque dur avant ce délai ? Quelle solution de stockage choisir Si vous hésitez pour quoi opter pour un ordinateur de bureau, nous conseillons vivement de choisir un SSD d’une capacité relativement modeste pour le disque de démarrage, et réserver le stockage de données proprement dit à un gros disque dur, pour profiter de tout l’espace dont vous aurez jamais besoin. Il y a cependant des applications, comme le montage vidéo, où certains préféreront du tout SSD. Mais évidemment, c’est un coût supplémentaire conséquent. Sur des ordinateurs portables, même si le coût est plus important, à l’usage, pouvoir profiter d’un SSD unique assez gros est vraiment un atout. Car si vous utilisez un disque externe pour les données volumineuses, il y aura toujours ces situations où votre disque externe sera à la maison et où il vous manquera. Une solution alternative est d’opter pour des disques hybrides, à la rapidité entre celle des disques durs et des SSD. À lire : Un son strident insupportable détruit des disques durs dans un datacenter Enfin, justement, pour le stockage externe, le SSD ne vaut la peine que si vous disposez de ports USB 3 ou Thunderbolt pour profiter un minimum du débit possible. 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