Donald Trump n’a pas digéré son exclusion de Facebook et Twitter, il porte plainte
L’ancien président des États-Unis Donald Trump porte plainte contre Facebook, Twitter et Google, ainsi que leurs P.-D.G., pour des allégations de censure après que les entreprises ont pris des mesures pour interdire et suspendre ses multiples comptes.
Après avoir été banni de Facebook et de multiples réseaux sociaux, Donald Trump vient de porter plainte contre Facebook, Twitter et Google ainsi que leurs différents directeurs.
Donald Trump a déclaré qu’il s’agirait de la première de « nombreuses » autres poursuites visant à demander des comptes aux mastodontes de la Silicon Valley. « Notre affaire prouvera que cette censure est illégale, inconstitutionnelle et totalement anti-américaine », a déclaré Trump mercredi depuis son club de golf à Bedminster, dans le New Jersey.
Donald Trump s’insurge contre les réseaux sociaux et porte plainte
L’action en justice intervient après que l’ancien président a été définitivement banni de Twitter et suspendu de Facebook pendant au moins deux ans pour des messages publiés en réponse à l’émeute du 6 janvier au Capitole. À ce jour, les porte-paroles de Twitter et de Facebook ont refusé de commenter.
Les différentes plaintes de l’ex-président soutiennent que les plateformes se sont « de plus en plus engagées dans une censure inadmissible résultant d’une menace d’action législative, un recours erroné à l’article 230 ». L’article 230 de la Communications Decency Act est une disposition controversée qui confère aux réseaux sociaux une sorte de bouclier de responsabilité juridique sur le contenu publié par des tiers. Donald Trump a également cherché à abroger l’article 230 pendant son mandat.
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Donald Trump a déclaré mercredi que le procès viserait « au minimum » à modifier la protection de ces plateformes en vertu de l’article 230 et « au maximum » à les supprimer. Il soutient que les réseaux sociaux menacent « potentiellement le droit de chaque citoyen à la liberté d’expression ».
Donald Trump, qui a annoncé un retour sur les réseaux sociaux avec « sa propre plate-forme », a ajouté : « Il n’y a pas de meilleure preuve que la Big Tech est hors de contrôle que le fait qu’ils ont interdit le président des États-Unis en fonction […] S’ils peuvent me le faire à moi, ils peuvent le faire à n’importe qui. Et d’ailleurs, c’est exactement ce qu’ils font […] Nous sommes engagés dans un combat que nous allons gagner », a-t-il martelé.
En revanche, les tentatives de poursuites contre les réseaux sociaux et leurs politiques de modération de contenu sont presque systématiquement toutes rejetées par les tribunaux. En effet, les entreprises privées ne sont pas soumises au premier amendement.