Espace : des chercheurs découvrent une exoplanète incroyablement légère

Une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) vient de découvrir une exoplanète nommée WASP-193 b, surnommée “barbe à papa” en raison de son aspect coloré. Celle-ci est la deuxième planète la plus légère jamais observée.

Depuis la toute première détection d’une exoplanète en 1995, les scientifiques enchaînent les découvertes. On a par exemple pu détecter pas moins de 24 exoplanètes semblables à la Terre, mais également des astres particulièrement singuliers. Des scientifiques ont par exemple pu observer une “Jupiter géante” si chaude qu’il y pleut des diamants liquides, ou encore une exoplanète affichant des températures comparables à celles de certaines étoiles.

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Mais cette fois-ci, les scientifiques du MIT ont mis la main sur une véritable “boule de coton” de couleur rose, qui fait fortement penser à une barbe à papa flottant dans l’espace. La planète en question, baptisée WASP-193 b, affiche une densité extrêmement faible, de seulement 0,059 gramme par centimètre cube.

Une planète si légère que sa détection est extrêmement difficile

À titre de comparaison, la célèbre géante gazeuse du système solaire, Jupiter, a une densité d’environ 1,3 gramme par centimètre cube. La Terre, quant à elle, affiche une densité de 5,5 grammes par centimètre cube. WASP-193 b est donc la deuxième exoplanète la plus légère jamais détectée, derrière Kepler 51 d, semblable à Neptune.

Afin de parvenir à établir les propriétés de WASP-193 b, les scientifiques ont utilisé la classique méthode de détection par transit, qui consiste à analyser les infimes variations de luminosité d’une étoile lorsque qu’une planète passe entre elle et les observatoires terrestres. Ces transits ont également permis aux chercheurs de déterminer la taille de la planète ainsi que sa période orbitale, à savoir le temps qu’elle met pour faire un tour autour de son étoile.

Mais, malgré sa taille importante, WASP-193 b a été particulièrement difficile à détecter en raison de sa masse extrêmement faible. Julien de Wit, membre de l’équipe responsable de cette découverte, précise ainsi : « En général, les grosses planètes sont assez faciles à détecter, car elles sont généralement massives et exercent une forte attraction sur leur étoile. Mais ce qui était délicat avec cette planète, c’est que même si elle est grande – énorme – sa masse et sa densité sont si faibles qu’elle était en fait très difficile à détecter avec la seule technique de la vitesse radiale. »

Source : space.com