Espace : des sacs de couchage aspirants pour protéger les yeux des astronautes
En l’absence de gravité, le sang a tendance à remonter vers le cerveau, déformant le globe oculaire des astronautes. Un nouveau sac de couchage est en train d’être testé et celui-ci, par effet de succion, est chargé d’empêcher les fluides de s’accumuler dans le cerveau.
Depuis les premiers vols spatiaux, les astronautes connaissent des problèmes de vision persistants lors des voyages en orbite. Les symptômes sont d’autant plus importants en cas de séjours prolongés, comme par exemple un voyage vers Mars. Elon Musk a d’ailleurs prévenu qu’un tel voyage pourrait être mortel. Ces problèmes oculaires sont connus sous le nom de SANS, pour syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux. Le syndrome le plus important est le gonflement du cerveau.
En effet, l’absence de gravité modifie la façon dont les fluides se déplacent dans le corps et peut les faire remonter dans la tête. Cela exerce une pression sur les globes oculaires, les aplatissant et provoquant un gonflement significatif du nerf optique. Ainsi, la microgravité remodèle littéralement les globes oculaires, ce qui n’est pas sans inquiéter les médecins qui veillent sur les astronautes.
Sac de couchage aspirant : un concept efficace
Benjamin Levine est un cardiologue de l’Université du Texas Southwestern, qui travaille également avec la NASA. Celui-ci déclare : “Il s’agit peut-être de l’un des problèmes médicaux les plus critiques pour une mission, qui a été découvert au cours de la dernière décennie par le biais de notre programme spatial”. Ainsi, Levine a contribué à diriger une nouvelle étude qui démontre qu’un sac de couchage de haute technologie pourrait aider à prévenir le SANS chez les astronautes.
Dix sujets ont été recrutés pour tester le sac sur Terre. Ceux-ci ont été installés dans un lit, et ont dû rester couchés pendant six jours. Les sujets ont passé les trois premiers jours sur un lit normal. Puis, les candidats ont passé le reste du séjour à l’intérieur du sac de couchage aspirant. Le constat est sans appel : les nuits passes sans le sac ont déformé le globe oculaire des sujets. En effet, le fait de se tenir debout fait redescendre les fluides. En revanche, après trois nuits passées à bord du sac aspirant, tout était normal.
Lire aussi >> Un milliardaire japonais bientôt à bord de l’ISS
Lire aussi >> Thomas Pesquet immortalise une étrange lumière bleue depuis l’espace, de quoi s’agit-il ?
Source : cnet