Espace : des scientifiques français veulent ramener un échantillon de Vénus sur Terre
Notre infernale voisine, Vénus, intéresse fortement les scientifiques. Ceux-ci veulent ainsi lancer une mission de collecte d’échantillons de l’atmosphère vénusienne.
Si la taille de Vénus est très proche de celle de notre planète, sa surface est très différente. Affichant de très fortes pressions et des températures infernales, les chercheurs ont pu y cartographier des milliers de volcans actifs, et le développement de la vie y semble impossible. En revanche, l’atmosphère vénusienne est bien plus clémente, affichant des caractéristiques très proches de celles de notre planète. La vie pourrait donc s’y développer. Une équipe de scientifiques français veut ainsi y collecter des échantillons, avant de les ramener sur Terre.
Cette idée n’est pas nouvelle. En effet, le projet Mars Sample Return (retour d’échantillons de Mars) de la NASA fait déjà parler de lui. L’ambitieux projet de l’agence spatiale américaine vise ainsi à collecter des échantillons de roches martiennes et à les ramener sur Terre pour les étudier. Le lancement de cette mission est prévu pour la fin de la décennie.
Vénus : une mission relativement simple à mettre en place
En attendant, les scientifiques discutent de l’intérêt d’essayer de prélever un échantillon de Vénus, des concepts de mission ayant été étudiés dès les années 1980. Pourtant, les précédentes missions d’échantillonnage de Vénus n’ont jamais vu le jour. En effet, le manque de technologie pour permettre une opération aussi complexe et l’inhospitalité de Vénus rendent l’opération très difficile. Vénus est très chaude et son atmosphère extrêmement dense, ce qui crée un environnement extrêmement hostile pour l’électronique.
Mais un groupe de chercheurs français a adopté une approche différente. Ainsi, au lieu d’essayer de prélever un morceau de la surface de Vénus, nous devrions essayer de prélever un peu de son atmosphère. Le grand avantage de cette approche est sa relative simplicité, car il n’est pas nécessaire d’atterrir à la surface. Le vaisseau spatial ne serait équipé d’aucun instrument et n’effectuerait aucune mesure, s’agissant simplement d’un véhicule de collecte, donc moins coûteux à développer qu’une sonde classique.
Ainsi, un échantillon de plusieurs litres de gaz pourrait occuper les scientifiques pendant des années. Guillaume Avice, chercheur principal, précise ainsi : “Si l’on y réfléchit bien, on peut conserver un peu de cet échantillon. Peut-être que dans dix ans, nous aurons un nouveau spectromètre sur Terre qui sera utile pour cet échantillon“.
Source : digitaltrends