Espace : des scientifiques observent la plus grande explosion connue depuis le Big Bang
Le télescope à rayons X Swift vient de faire une découverte étonnante. En effet, celui-ci a pu détecter le sursaut gamma le plus brillant jamais observé.
Les télescopes, James Webb en tête, enchaînent les découvertes. Ce dernier, bien que victime d’une défaillance technique, est très performant. Webb a ainsi pu détecter de l’eau autour d’une mystérieuse comète. De plus, le télescope spatial de la NASA s’entraîne désormais à traquer les astéroïdes afin de protéger notre planète. Mais il s’agit ici d’un télescope terrestre, Swift, qui vient d’observer une gigantesque explosion cosmique.
Ce sursaut gamma présentait une structure de jet unique, entraînant avec lui une quantité inhabituellement importante de matière stellaire. On pense qu’il a été déclenché lorsqu’une étoile massive, située à environ 2,4 milliards d’années-lumière de la Terre, a subi un effondrement gravitationnel total pour donner naissance à un trou noir.
Une explosion aux propriétés uniques
Le phénomène a été perçu comme un flash immensément brillant de rayons gamma à haute énergie, suivi d’une lueur résiduelle de faible intensité dans de nombreuses longueurs d’onde. Celui-ci, officiellement désigné GRB 221009A, a été surnommé BOAT, pour “Brightest of All Time” (le plus brillant de tous les temps).
Brendan O’Connor, chercheur et auteur principal de l’étude, déclare ainsi : “Le GRB 221009A représente une avancée considérable dans notre compréhension des sursauts gamma et démontre que les explosions les plus extrêmes ne se conforment pas à la physique standard supposée pour les sursauts gamma ordinaires“.
Les sursauts gamma sont déjà considérés comme les explosions les plus puissantes, violentes et énergétiques de l’univers. Chaque explosion est capable de produire en quelques secondes autant d’énergie que le Soleil pendant toute sa durée de vie, soit environ dix milliards d’années.
De plus, le phénomène observé est unique par sa structure et sa luminosité. Hendrik Van Eerten, coauteur de l’étude, indique : “Nos travaux montrent clairement que le GRB avait une structure unique, les observations révélant progressivement un jet étroit noyé dans un écoulement de gaz plus large, là où l’on s’attendrait normalement à un jet isolé“.
Source : space.com