Espace : des scientifiques veulent installer un radiotélescope sur la face cachée de la Lune
La Lune semble être la prochaine destination pour de nombreuses agences spatiales. Et, il semblerait que la face cachée de notre satellite soit l’endroit idéal pour installer un radiotélescope.
Depuis des siècles, la face cachée de la Lune, qui nous tourne en permanence le dos, intrigue les scientifiques. Plusieurs pays ont donc décidé de s’y rendre. C’est notamment le cas de l’Inde, qui explore actuellement cette région grâce à un rover. De son côté, la Chine y a envoyé le rover Yutu 2, qui photographie cette région si mystérieuse. Mais la face cachée de la Lune a aussi un avantage de taille : elle est protégée des émissions radio en provenance de la Terre.
C’est donc l’endroit idéal pour installer un radiotélescope, qui pourra scruter notre univers sans être perturbé par les émissions radio en provenance de notre planète. En effet, les conditions y sont “radiosilencieuses” et exemptes d’interférences provenant de sources terrestres, ce qui permettrait aux antennes radio sensibles de détecter les rayonnements en provenance de l’espace lointain.
La face cachée de la Lune, un environnement “vierge et silencieux“
Kaja Rotermund, chercheuse au Berkeley Lab qui travaille à la conception de l’antenne, précise : “Si vous vous trouvez sur la face cachée de la Lune, vous disposez d’un environnement vierge et silencieux à partir duquel vous pouvez essayer de détecter ce signal de l’âge des ténèbres. LuSEE-Night est une mission qui montre si nous pouvons faire ce genre d’observations à partir d’un endroit où nous ne sommes jamais allés, et aussi pour une gamme de fréquences que nous n’avons jamais pu observer“.
Le projet LuSEE-Night est le fruit d’une collaboration entre la NASA et plusieurs entreprises, dont le Berkeley National Laboratory (Berkeley Lab). L’équipe du Berkeley Lab construit actuellement l’antenne qui écoutera l’espace à la recherche d’ondes radio émanant de l’espace profond.
Toutefois, une telle entreprise semble particulièrement difficile à accomplir. Aritoki Suzuki, chef de projet, ajoute ainsi : “L’ingénierie nécessaire pour faire atterrir un instrument scientifique sur la face cachée de la Lune est à elle seule un énorme accomplissement. Si nous parvenons à démontrer que c’est possible – que nous pouvons nous rendre sur place, nous déployer et survivre à la nuit – cela peut ouvrir le champ à la communauté et aux expériences futures.”
Source : universetoday