Espace : la NASA veut sévir contre les déchets spatiaux
Les milliers de débris en orbite posent un réel problème de sécurité. La NASA vient donc de lancer un appel en faveur d’un traité juridiquement contraignant, afin de garantir que les déchets causés par l’industrie spatiale ne menacent pas directement les activités en orbite terrestre.
L’espace est un environnement extrêmement hostile. Mais l’orbite terrestre basse, ou évoluent satellites et télescopes spatiaux, l’est encore plus. Pire, ceux-ci menacent même directement la vie des astronautes à bord de la station spatiale internationale (ISS). L’astronaute français Thomas Pesquet a d’ailleurs filmé un trou dans la coque de l’ISS, provoqué par l’impact d’un débris. Plus tôt cette semaine, la station orbitale a même dû allumer ses moteurs afin d’éviter une collision potentielle avec un satellite.
L’orbite terrestre basse comporte environ 9 000 satellites à ce jour. Ce nombre pourrait même atteindre 75 000 d’ici à 2030. À terme, la croissance de cette industrie pourrait gêner de vastes parties de l’orbite terrestre. Le problème est aggravé par le fait que les satellites abandonnés, mais toujours en orbite, entrent en collision et créent des fragments plus petits qui sont difficiles à repérer.
NASA : 100 000 milliards de débris actuellement en orbite
Melissa Quinn, l’une des expertes qui plaidant en faveur de ce traité, indique ainsi : “Les satellites sont essentiels à la santé de nos populations, à nos économies, à notre sécurité et à la Terre elle-même. Cependant, l’utilisation de l’espace au profit des populations et de la planète est menacée […] J’encourage tous les dirigeants à en prendre note, à reconnaître l’importance de cette prochaine étape et à devenir conjointement responsables“.
De plus, selon certaines estimations, il pourrait déjà y avoir plus de 100 000 milliards de morceaux d’anciens satellites en orbite autour de la planète. Pire, la plupart d’entre eux ne seraient pas répertoriés, empêchant de ce fait toute manœuvre d’évitement. Les scientifiques affirment que l’accord visant à assurer la durabilité des satellites devrait confier la responsabilité des débris aux fabricants dès leur lancement.
Pourtant, un potentiel traité devrait prendre de longues années avant d’être théoriquement appliqué. En effet, un récent traité des Nations unies (ONU) visant à lutter contre la pollution plastique dans les mers aura mis 20 ans avant d’être mis en œuvre.
Source : space.com