Espace : l’Inde espère envoyer un engin sur la Lune en 2023
L’agence spatiale indienne a subi un échec douloureux en 2019, perdant le contact avec son alunisseur peu de temps après que celui-ci se soit posé. Mais celle-ci compte bien effectuer un deuxième essai, et ce dès l’année prochaine…
La mission devait initialement être lancée cette année, mais l’agence semble devoir reporter le lancement a 2023. En effet, S. Somanath, président de l’Indian Space Research Organisation (ISRO), a déclaré à la chaîne d’information indienne NewsX que l’atterrisseur lunaire Chandrayaan 3 est toujours en phase d’assemblage. Le responsable a ajouté que les équipes sont actuellement en train de tester des systèmes vitaux, ce qui signifie que le lancement, précédemment prévu en août, pourrait être reporté à l’année prochaine.
Mission lunaire : l’agence spatiale indienne veut éviter un deuxième échec
Il semblerait que l’agence fasse tout son possible afin de ne pas répéter les erreurs du passé. S. Somanath déclare ainsi : “Actuellement, nous testons le système de propulsion car, vous savez, la dernière fois, nous avons eu un problème avec celui-ci“. Le responsable fait ainsi référence à la mission Chandrayaan 2 de 2019, qui comprenait un orbiteur, un atterrisseur et un rover. L’orbiteur lunaire fonctionne avec succès depuis plus de deux ans, mais l’atterrisseur Vikram a subi un atterrissage difficile. En effet, le propulseur a connu une défaillance importante au dernier moment.
L’ISRO est donc en train d’affiner la conception des moteurs du prochain module. L’agence déclare ainsi : “Nous sommes en train d’effectuer un changement dans le système de propulsion. Il fait l’objet de tests au centre de propulsion liquide de Mahendragiri […] Les équipes testent l’intégration de la propulsion, de l’ordinateur et des systèmes de capteurs.”
La mission Chandrayaan 3 comprend un nouvel atterrisseur et un rover, mais pas d’orbiteur, l’agence disposant déjà d’un modèle fonctionnel en orbite. Comme Chandrayaan 2, la mission devrait cibler une zone d’atterrissage quasi polaire et fonctionnera pendant un seul jour lunaire – 14 jours terrestres – à la surface. En effet, le rover ne sera pas capable de survivre au froid extrême d’une nuit lunaire. D’autres missions sont déjà en cours sur notre satellite, comme le rover chinois Yutu 2, qui nous fait régulièrement parvenir des clichés de la face cachée de la Lune.
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Source : space.com