Espace : voyager à la vitesse de la lumière pourrait bientôt être possible
Une nouvelle étude suggère que les moteurs à distorsion, qui permettraient théoriquement de voyager à une vitesse proche de celle de la lumière, pourraient bientôt devenir une réalité.
Les évolutions technologiques sont cruciales en ce qui concerne les méthodes de propulsion des vaisseaux spatiaux. Plusieurs entreprises tentent ainsi d’innover dans le domaine, l’une d’entre elles affirmant même être capable de proposer un propulseur ne nécessitant aucune forme de carburant pour fonctionner. De son côté, l’armée de l’air américaine est en train de concevoir un vaisseau à propulsion nucléaire.
Mais, aussi puissants que ces systèmes soient, certaines distances sont quasiment inatteignables à l’heure actuelle. Il faudrait par exemple plusieurs milliers d’années pour atteindre l’étoile la plus proche de notre Soleil, Proxima du Centaure, située à environ 4,24 années-lumière de notre planète.
Une technologie difficile à maîtriser
Le seul moyen de parcourir ces impressionnantes distances dans un temps raisonnable serait donc le moteur à distorsion, qui permettrait de propulser des vaisseaux spatiaux en déformant le tissu de l’espace-temps. Toutefois, cette technologie, largement théorique, a toujours été reléguée au rang de la science-fiction.
En effet, les moteurs à distorsion sont extrêmement difficiles à concilier avec les lois actuelles de la physique. Mais cela ne semble pas décourager une startup appelée Applied Physics, qui étudie le concept depuis plusieurs années maintenant.
Jared Fuchs, docteur en physique et scientifique principal d’Applied Physics, a en effet mené ce que l’entreprise appelle une « étude marquante ». Cette dernière, publiée dans la revue Classical and Quantum Gravity, affirme que les moteurs de distorsion sont en effet possibles.
Jared Fuchs affirme ainsi : « Cette étude change la donne en ce qui concerne les moteurs à distorsion […] En démontrant un modèle unique en son genre, nous avons montré que les moteurs à distorsion pourraient ne pas être relégués à la science-fiction. »
Toutefois, l’étude précise qu’une telle technologie nécessiterait une immense quantité d’énergie, impossible à obtenir dans l’état actuel de nos connaissances. Le scientifique ajoute ainsi : « Bien qu’une telle conception nécessite une quantité considérable d’énergie, elle démontre que les effets de distorsion peuvent être obtenus sans formes exotiques de matière ». Gianni Martire, PDG d’Applied Physics, confirme : « Nous ne sommes pas encore prêts pour les voyages interstellaires ».
Source : futurism