Europe : l’hypothèse d’un océan souterrain sous la lune glacée de Jupiter se confirme

Les scientifiques pensent depuis longtemps qu’Europe, l’une des nombreuses lunes de Jupiter, abrite un immense océan souterrain. Cette hypothèse semble se confirmer, la NASA ayant pu observer un déplacement de sa surface, qui suggère que la croûte glacée d’Europe « flotte » sur son propre océan interne.

Les lunes glacées sont nombreuses dans notre système solaire. Les scientifiques pensent que, sous la surface de plusieurs d’entre elles se cache un océan d’eau liquide, élément indispensable à l’apparition de la vie telle que nous la connaissons. On compte notamment Encelade, en orbite autour de Saturne, qui pourrait abriter des espèces similaires à celles que l’on retrouve sur Terre. Mais il s’agit ici d’Europe, une lune de Jupiter, qui présenterait des caractéristiques similaires.

Crédit photo : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS

La NASA s’est basée sur des images capturées par la sonde Juno, qui a récemment observé un immense lac de lave sur Io, une autre lune de Jupiter. Cette dernière a pu saisir plusieurs clichés montrant de manière très détaillée les fractures, les crêtes et les bandes qui sillonnent la surface d’Europe. Ainsi, selon l’agence, ces mouvements de terrain ont effacé des éléments de surface vieux d’environ 90 millions d’années.

Europe : une surface en perpétuelle évolution

Ces caractéristiques de surface étayent une théorie selon laquelle l’enveloppe de glace extérieure d’Europe se déplacerait et flotterait librement, reposant sur un océan interne. Ce phénomène théorique, baptisé « errance polaire », affirme que la croûte glacée aux pôles Nord et Sud d’Europe n’est plus là où elle était.

Candy Hansen, coresponsable de la mission Juno, affirme ainsi : « Une véritable errance polaire se produit si la coquille glacée d’Europe est découplée de son intérieur rocheux, ce qui entraîne des niveaux de contrainte élevés sur la coquille, qui conduisent à des schémas de fracture prévisibles. C’est la première fois que ces fractures sont cartographiées dans l’hémisphère sud, ce qui suggère que l’effet de l’errance polaire sur la géologie de la surface d’Europe est plus important que ce qui avait été identifié auparavant. »

Source : gizmodo