Facebook : le bannissement définitif de Trump confirmé

A la suite des évènements violents survenus au Capitole le 6 janvier 2021, Facebook avait banni Donald Trump. En cause, une vidéo où il martelait que l’élection avait été truquée. Son bannissement vient d’être confirmé par le conseil de surveillance du réseau social. Qui demande toutefois à Facebook de réexaminer sa décision dans six mois. 

Laissant entendre que l’élection de Biden avait été truquée, Trump avait attisé la rancœur de ses partisans. Certains avaient alors décidé de marcher sur le Capitole le 6 janvier dernier. Saccages, pillages, violences… Véritable coup dur pour la démocratie américaine, l’assaut, dont les images ont été relayées aux quatre coins du monde, a même entraîné la mort de quatre émeutiers.

Rapidement, les principaux réseaux sociaux ont décidé de suspendre le président sortant. Comme Facebook qui a banni le compte de Trump en raison d’une vidéo où il assurait que l’élection avait été volée aux républicains. La décision était toutefois suspendue à l’examen approfondi du conseil de surveillance du réseau social. Justement, les sages viennent de la confirmer :

« Les actions du président Trump sur les réseaux sociaux ont encouragé et légitimé la violence, et ont constitué une violation grave aux règles de Facebook […]. En entretenant un récit infondé de fraude électorale et en lançant des appels persistants à l’action, Donald Trump a créé un environnement susceptible d’engendrer un risque sérieux de violence. La décision de Facebook de suspendre le président le 7 janvier était la bonne », a indiqué Thomas Hughes, directeur du conseil de surveillance.

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Facebook invité à revoir sa politique de modération avant de pouvoir entériner le ban de Trump

Les Sages ont toutefois mis un bémol. Le conseil rappelle en effet que le bannissement définitif n’apparaît pas dans la charte de modération du réseau de Mark Zuckerberg. Par conséquent, il exhorte Facebook à reconsidérer cette sanction arbitraire lors des six prochains mois. Et d’en adopter une conforme à sa politique de modération. « Toute personne préoccupée par le pouvoir de Facebook devrait s’inquiéter du fait que l’entreprise prenne des décisions en dehors de ses propres règles », ajoute Thomas Hughes.

Facebook aura donc six mois pour remodeler sa politique de modération concernant les déclarations des personnalités politiques susceptibles de créer du désordre. Il pourra ensuite valider définitivement le ban de Trump, réintégrer son compte ou le suspendre à nouveau pour une durée limitée.

De son côté, l’ancien locataire de la Maison Blanche n’en démord pas : « Ce que Facebook, Twitter et Google ont fait est une honte absolue. On a retiré la liberté d’expression au président des Etats-Unis parce que des fous de la gauche radicale ont peur de la vérité mais la vérité sortira de toute façon, plus grande et plus forte que jamais ». Alors que Trump compte lancer son propre réseau social, il a d’ores et déjà créé son blog intitulé From The Desk of Donald J. Trump.