Firefox est en fort déclin : pourquoi le navigateur internet de Mozilla est en train de disparaître

Les parts de marché de Firefox sont en train de s’effondrer. Le navigateur internet de Mozilla subit de plein fouet la concurrence de Google Chrome. Dans un article, Andreas Gal, ancien directeur technique de Mozilla, explique pourquoi “faire un meilleur navigateur ne se traduit pas par une plus grosse part de marché” en 2017. Autrement dit pourquoi Google Chrome a gagné sur tout les autres et que Firefox ne pourra vraisemblablement plus s’en relever. 


Google Chrome a semble-t-il gagné la dernière guerre des navigateurs internet. S’inscrivant ainsi en vainqueur comme l’a été Netscape, ou encore Internet Explorer avant lui. Firefox accuse le coup, et n’en finit plus de perdre des utilisateurs. L’ancien directeur technique de Mozilla, Andreas Gal, explique les raison d’un échec. Avec force de statistiques en provenance de StatCounter.

On découvre l’ampleur assez impressionnante du déclin de Mozilla Firefox : la baisse du nombre d’installations s’est accélérée une première fois en aout 2016, mais depuis février 2017 c’est une véritable catastrophe. Le nombre d’installations de la dernière version chute de plus de 22% par rapport à la situation il y a un an. Cela représente 16 millions d’installation en moins.

Firefox : pourquoi le navigateur internet de Mozilla est en train de disparaître

La situation semble différente sur le mobile, avec une progression des installations, mais dans une niche du marché : par exemple sous Android, il y aurait à peine 7,5 millions de copies actives du navigateur. Alors comment expliquer ces chiffres ? Andreas Gal reprend quelques captures d’écran dans lesquelles on peut voir comment Google fait la pub de Chrome dans ses différents produits.

Que l’on utilise gmail, Youtube, ou Google Calendar, trois services extrêmement populaires, une bannière invitant à installer chrome s’affiche lorsque l’on visite ces sites depuis des navigateurs tiers. Andreas Gal explique :

Google utilise agressivement sa position de monopole sur des services internet tels que Google Mail, Google Calendar et YouTube pour faire de la publicité pour Chrome. Les navigateurs internet sont des produits matures et c’est difficile de se battre dans un marché mature lorsque votre concurrent direct a accès à l’équivalent de milliards de dollars de publicités gratuites

Et Andreas Gal de relever que Firefox s’est nettement amélioré d’un point de vue technique au cours des 12 derniers mois, mais a tout de même vu l’érosion de ses parts de marché s’accélérer sur le même période. Il conclut :

Le déclin de Firefox n’est pas un problème d’ingénierie. C’est un problème de perturbation du marché (passage du bureau au mobile) et de monopole. Il n’y a pas de solution d’ingénierie à ces problèmes de marché. La seule manière d’en sortir est de changer de marché (Firefox OS a essayé d’orienter Mozilla vers le mobile), ou de créer un nouveau marché

Reste que l’ancien responsable s’inquiète de l’omniprésence de Google et donc de Chrome sur le web qui contrôle désormais certains des services les plus utilisés du web, ainsi que sa porte d’entrée. De quoi refaçonner encore davantage le réseau des réseaux à son image ?