Google estime que sa nouvelle puce a accès à des « univers parallèles »
Le géant du numérique vient de dévoiler Willow, une puce informatique quantique d’une puissance inouïe. En effet, selon Google, celle-ci serait capable de surpasser n’importe quel superordinateur en accédant à des sortes « d’univers parallèles ».
Les superordinateurs, ou supercalculateurs, existent depuis longtemps déjà. On a par exemple vu OpenAI et Microsoft développer un supercalculateur dédié au développement d’une nouvelle IA, et Microsoft investir des millions de dollars dans un superordinateur dédié au développement de ChatGPT. Mais cette fois, il s’agit de Google, bien connu pour ses ambitions en matière de technologies informatiques, notamment via sa filiale Google Quantum AI.
Le géant du numérique a ainsi récemment présenté sa nouvelle puce, baptisée Willow. Selon Google, celle-ci battrait à plate couture la plupart des superordinateurs existants dans le domaine du calcul. « Les performances de Willow sur ce benchmark sont étonnantes », affirme Hartmut Neven, fondateur de Google Quantum AI. « Il a effectué en moins de cinq minutes un calcul qui prendrait 102510^{25}1025, ou 10 septillions d’années, à l’un des superordinateurs les plus rapides d’aujourd’hui. »
Willow : faut-il croire les affirmations de Google ?
Willow est une puce de 100 qubits, aussi appelés bits quantiques. Ces derniers peuvent être activés ou désactivés grâce à l’intrication quantique, contrairement aux bits standard, qui affichent des zéros et des uns dans un système binaire. Et, selon le fondateur de Google Quantum AI, Willow aurait accès à ce qui pourrait être des univers parallèles.
« Ce chiffre ahurissant dépasse les échelles de temps connues en physique et dépasse largement l’âge de l’univers », ajoute le responsable. « Il accrédite l’idée que le calcul quantique se produit dans de nombreux univers parallèles, conformément à l’idée que nous vivons dans un multivers, une prédiction faite pour la première fois par David Deutsch. » Ce dernier est un physicien qui laisse entendre que les calculs des ordinateurs quantiques s’effectuent dans plusieurs univers en même temps.
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Mais, selon la physicienne Sabine Hossenfelder, les affirmations de Google sont à prendre avec des pincettes. « Ils utilisent ce problème particulier parce qu’il a été formellement prouvé (avec quelques réserves techniques) que le calcul est difficile à effectuer sur un ordinateur conventionnel parce qu’il utilise beaucoup d’intrication », précise-t-elle. « Cela leur permet également de dire des choses comme “cela aurait pris un septillion d’années sur un ordinateur conventionnel”, etc. »
Source : futurism