Google : un avocat utilise Bard dans le cadre d’un procès, le chatbot invente des affaires
Michael Cohen, l’ancien avocat de Donald Trump, est dans la tourmente. Celui-ci a en effet utilisé l’IA de Google, Bard, dans le cadre d’un procès.
L’intelligence artificielle, ChatGPT en tête, est largement utilisée afin de rédiger rapidement des textes. On a même vu un prêtre confier son sermon au chatbot d’OpenAI. Plus surprenant encore, un juge colombien a utilisé ChatGPT afin de rédiger son verdict. Mais il s’agit cette fois du chatbot de Google, Bard, qui a été utilisé par un avocat. Malheureusement, l’IA s’est lourdement trompée et a même inventé des affaires judiciaires.
Michael Cohen a ainsi admis avoir cité de fausses affaires judiciaires générées par l’IA dans un document juridique qui a été présenté devant un juge fédéral américain. En effet, Google Bard a été utilisé dans le cadre d’une requête demandant au juge de raccourcir la durée de la période de probation de trois ans de l’ancien avocat de Donald Trump. Celui-ci est accusé, entre autres, de fraude fiscale.
L’ancien avocat pensait que Bard n’était qu’un simple moteur de recherche
Mais problème, le juge a remarqué que plusieurs affaires citées par la défense de l’ancien avocat étaient complètement fausses. Celui-ci a donc demandé à l’accusé, qui aurait ainsi participé à sa propre défense, de justifier ces erreurs. Michael Cohen a alors admis avoir utilisé Bard de Google.
En effet, l’ancien avocat a bien utilisé Google Bard pour effectuer des recherches juridiques et a envoyé certains de ses résultats à sa propre défense. Toutefois, si l’accusé admet avoir utilisé Bard, celui-ci affirme qu’il pensait que l’IA de Google n’était qu’un “moteur de recherche surpuissant” et non un système d’intelligence artificielle.
Michael Cohen n’aurait pas réalisé que les affaires citées par Bard pouvaient être fausses. De plus, celui-ci dit ne pas comprendre comment son avocat a pu citer ces affaires sans en vérifier au préalable la véracité.
L’ancien avocat de Donald Trump affirme ainsi : “En tant que non-juriste, je n’ai pas suivi les nouvelles tendances (et les risques qui y sont liés) en matière de technologie juridique et je ne savais pas que Google Bard était un service de texte génératif qui, comme ChatGPT, pouvait afficher des citations et des descriptions qui semblaient réelles mais qui ne l’étaient pas“.
Source : theverge