Huawei : voici pourquoi les Etats-unis lui ont déclaré la guerre selon l’ex PDG de Google
Huawei vit des moments difficiles depuis plusieurs mois. Privé de la licence Android et des technologies américaines, l’entreprise chinoise est devenue un colosse au pied d’argile. Du moins, sur le marché des smartphones. L’ex-PDG de Google dévoile les vraies raisons derrière les sanctions américaines.
Huawei perd de plus en plus son statut d’acteur de premier plan du marché des smartphones. Ses ventes sont en net recul partout dans le monde sauf en Chine où le constructeur a réalisé 90% de ses ventes au premier trimestre de 2020. Le seul marché chinois lui permet de tenir sa place dans le top 3 des principaux acteurs du marché, derrière Samsung et Apple.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les sanctions américaines ont mis fin au rêve de Huawei de devenir le numéro 1 du marché, après avoir détrôné Apple. Officiellement, l’embargo américain qui n’a cessé de se corser au fil des mois est la conséquence des accusations d’espionnage portées à l’encontre du constructeur. Eric Schmidt, l’ex-PDG de Google devenu conseiller à la Défense de l’administration Trump confirme ces allégations dans une interview accordée à la BBC.
« Il ne fait aucun doute que certaines informations ayant transité sur des routeurs de Huawei ont été livrées au gouvernement chinois ». Mais est-ce la seule raison qui motive les sanctions américaines ? Non, admet-il de manière à peine voilée. Eric Schmidt ne cache pas que Huawei a développé de véritables capacités technologiques et dispose d’importants moyens financiers et humains pour rivaliser avec n’importe quelle entreprise occidentale, à commencer par les États-Unis.
Huawei ne joue plus dans la catégorie de ces entreprises chinoises perçues comme de simples copieurs. « Il faut se débarrasser de ces préjugés », explique-t-il. Le gouvernement Trump a axé sa politique sur le nationalisme économique et il parait évident qu’à côté des pratiques d’espionnage reprochées au constructeur chinois, les sanctions visaient surtout à porter un sérieux coup à son hégémonie grandissante.