Il pleut des diamants sur Uranus et Neptune
Les géantes de glace Uranus et Neptune sont assez peu médiatisées. Cependant, sous les couches externes de ces mondes se cache peut-être quelque chose de spectaculaire : une pluie constante de diamants.
Les astronomes nomment « mondes glacés » les planètes les plus éloignées du système solaire, comme Uranus et Neptune. Mais cette appellation n’a pas grand-chose à voir avec la glace, dans le sens où on l’entend habituellement. Ces deux planètes sont principalement constituées d’eau, d’ammoniac et de méthane. Et si les chercheurs les qualifient ainsi, c’est essentiellement car lorsque celles-ci se sont formées, ces éléments étaient probablement sous forme solide.
Sous la surface verte ou bleue des nuages d’Uranus et de Neptune, on trouve beaucoup d’eau, d’ammoniac et de méthane. Mais ces deux géantes possèdent des noyaux rocheux entourés d’éléments gazeux qui sont probablement comprimés. À une certaine altitude, ces gaz sont soumis à une pression extrême, même si en réalité nous ne savons pas grand-chose de l’intérieur de ces géantes gazeuses.
Pour essayer de comprendre ce qui se trouve à l’intérieur de ces planètes, les astronomes et les planétologues doivent combiner les maigres données disponibles avec des expériences en laboratoire qui tentent de reproduire les conditions atmosphériques de ces astres éloignés. La modélisation mathématique aide cependant les astronomes à comprendre ce qu’il se passe dans de telles conditions, mais à partir de données limitées.
Pluie de diamants : une théorie vieille de plus de 40 ans
C’est donc grâce à cette combinaison de modélisation mathématique et d’expériences en laboratoire que les scientifiques suggèrent qu’Uranus et Neptune pouvaient subir d’importantes pluies de diamants. L’idée a d’ailleurs été proposée pour la première fois lors de la mission Voyager 2, lancée en 1977.
Le raisonnement était assez simple : les éléments constituants ces planètes deviennent de plus en plus chauds et denses au fur et à mesure qu’ils s’enfoncent vers le cœur de ces astres. Dans le cas du méthane en particulier, les pressions intenses peuvent briser la molécule, libérant ainsi le carbone. Celui-ci retrouve alors ses congénères, formant de longues chaînes. Celles-ci se resserrent ensuite pour former des motifs cristallins, comme des diamants.
Lise aussi >> En décembre, Jupiter et Saturne n’auront jamais été aussi proches depuis 800 ans
Lire aussi >> WASP-189b : l’ESA repère l’une des exoplanètes les plus chaudes jamais découvertes
Source : space.com