Vie privée : il vire un salarié pour du porno, l’ex-employé le poursuit et gagne
Cet employeur australien aurait mieux fait de ne pas virer son employé après avoir découvert du porno sur son PC et smartphone pro. L’employé en question a en effet porté l’affaire en justice et a gagné son procès ! Une affaire qui pose à nouveau la question des limites de la surveillance qu’un employeur peut exercer sur un salarié.
L’affaire pourrait établir un précédent en Australie. Nous sommes dans une grosse compagnie d’assurance australienne, la Port Macquarie’s Smarter Insurance Brokers. Dans cette firme, certains employés disposent d’un ordinateur et d’un smartphone portable professionnels.
Ces machines qui tournent en général sous Windows, sont en général gérées par un responsable. Celui-ci s’assure par exemple que le service de VPN qui permet de se connecter au réseau d’entreprise n’est pas sur-utilisé par un de ses utilisateurs, pour maintenir une qualité de service au top pour tout le monde. Un beau jour, le responsable en question attire l’attention de ses supérieurs sur un utilisateur précis.
Ce salarié a en effet utilisé son téléphone et ordinateur professionnel pour télécharger des gigaoctets et des gigaoctets de films pornographiques. “En dehors de [ses] heures de travail”, précise l’intéressé. Ses outils professionnels sont confisqués. L’employeur découvre alors à quel point ce subalterne est passionné par le genre.
L’employeur n’avait pas le droit de le virer pour de la pornographie
Au point de saturer également la mémoire de son smartphone en filmant des créations maison. À classer probablement dans la catégorie “amateur”. De quoi, on le comprend, faire voir rouge et probablement faire rougir ses managers. Le salarié, lui, s’est donc retrouvé du jour au lendemain sans emploi. Du reste professionnel lorsqu’il était à son poste, il décide alors de poursuivre la compagnie d’assurance.
Au tribunal, il explique n’avoir rien fait de mal, compte-tenu du fait que ces téléchargements coquins étaient toujours effectués hors de ses heures de bureau, ou pendant ses pauses. Vu que le règlement d’entreprise n’interdisait pas explicitement les employés à consulter du porno sur leurs appareils, l’employeur a perdu le procès. Et a été condamné à verser 10.000 dollars australiens au titre de dommages-intérêts.