Intelligence artificielle : ce virus généré par ChatGPT est capable de contourner votre antivirus
Des chercheurs ont mis au point un virus informatique particulièrement dangereux. En effet, celui-ci utilise ChatGPT afin de se « déguiser » en modifiant son propre code. Celui-ci accompagne un mail rédigé par le chatbot d’OpenAI afin de piéger ses victimes.
Si l’intelligence artificielle peut se révéler particulièrement utile dans de nombreuses situations, elle peut également être utilisée à des fins malveillantes. Sur YouTube, par exemple, certains hackers utilisent l’IA afin de diffuser de dangereux malwares. Et, malheureusement, même le célèbre ChatGPT d’OpenAI est concerné par ce problème, des pirates étant en mesure d’espionner vos conversations à l’aide du populaire chatbot. Et, malheureusement, ChatGPT peut également être utilisé pour diffuser des virus.
C’est en tout cas ce qu’affirment David Zollikofer, étudiant diplômé en informatique, et Ben Zimmerman, chercheur en logiciels malveillants. Afin de prouver leur théorie, les deux hommes ont créé un fichier informatique qui peut se propager sur l’ordinateur d’une victime sous la forme d’une pièce jointe à un courrier électronique.
Une méthode d’infection bien rodée
Cette méthode est bien connue, la plupart des utilisateurs recevant quotidiennement de nombreux spams incitant ces derniers à ouvrir un fichier chargé d’infecter leur ordinateur. Mais ici, l’IA vient perturber le travail des antivirus, chargés de détecter et de signaler ces fichiers infectés. En effet, ChatGPT est utilisé afin de modifier le code du virus, le rendant d’apparence inoffensif aux yeux du logiciel antivirus.
David Zollikofer explique ainsi : « Nous demandons à ChatGPT de réécrire le fichier en gardant la structure sémantique intacte, mais en changeant la façon dont les variables sont nommées et en modifiant un peu la logique. » En conséquence, le virus que les chercheurs surnomment « cancer synthétique », deviendrait quasiment indétectable par un antivirus. Une fois installé sur l’ordinateur de la victime, le virus ouvre Outlook et se met à répondre d’une manière quasiment « humaine » aux mails, tout en y joignant des fichiers infectés.
L’étude conclut : « Notre proposition comprend un prototype fonctionnel minimal, qui met en évidence les risques que les LLM posent pour la cybersécurité et souligne la nécessité de poursuivre les recherches sur les logiciels malveillants intelligents. »
Source : futurism