ISS : Thomas Pesquet et ses collègues testent l’impression 3D à partir de la poussière lunaire
Une imprimante 3D est venue garnir la Station spatiale internationale. Objectif de la manœuvre : tester l’impression à partir de la poussière de lune afin de pouvoir à l’avenir fabriquer des structures solides directement dans l’espace.
La Station spatiale internationale permet de réaliser une kyrielle d’expériences scientifiques. Thomas Pesquet et ses collègues de l’ISS viennent ainsi de recevoir une imprimante 3D conçue par Redwire. Laquelle leur permettra d’éprouver sa capacité à fabriquer des structures composées de poussière de Lune. Si les premiers tests effectués sur Terre ont été concluants, il s’agissait à présent de vérifier si l’appareil était capable d’imprimer aussi efficacement dans l’environnement de micropesanteur de l’ISS.
L’occasion ainsi de déterminer si les objets imprimés seront bel et bien aussi résistants que souhaité. Car la NASA veut à tout prix savoir si le régolithe pourra être utilisé à l’avenir lors des futures missions lunaires, à l’instar d’Artemis. Facilement accessible sur la Lune, cette matière première pourrait être tout à fait adaptée à la fabrication de structures nécessaires pour l’exploration. Ce qui permettrait d’éviter d’avoir à acheminer des équipements lourds et coûteux.
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La NASA veut construire des structures directement sur la Lune grâce à l’impression 3D
Pour les besoins de l’expérience, les astronautes de l’ISS vont utiliser un matériau simulant l’aspect du régolithe lunaire. Il s’agit d’un composant chimiquement identique à la poussière de lune. Dans un premier temps, ils tenteront d’imprimer des appareils et des accessoires de petite taille. Mais Redwire assure que son imprimante est également capable de concevoir des structures bien plus grandes et complexes.
À savoir notamment des aires d’atterrissage, des routes, des fondations, voire même des habitats bâtis directement sur la Lune. Lesquels permettront d’accueillir les astronautes en mission. Outre la Lune, la NASA envisage également d’utiliser ce procédé sur d’autres planètes, à l’instar de Mars. Et pour cause cause, le régolithe martien pourrait aussi permettre d’imprimer en 3D des structures d’envergure.
En somme, cette « technologie qui nous permet d’utiliser les ressources locales disponibles pour produire ce dont nous avons besoin hors Terre est essentielle pour les missions Artemis de la NASA et l’exploration durable de la Lune, de Mars et au-delà », souligne Andrew Rush, président de Redwire, sur le site de l’agence spatiale.