James Webb : le télescope spatial découvre une immense planète-océan
L’imposant télescope spatial James Webb de la NASA (JWST) vient de faire une intéressante découverte. L’engin aurait ainsi détecté une planète recouverte d’eau liquide, ce qui peut faire penser au film Interstellar…
Selon nos propres connaissances, l’eau liquide est l’un des éléments essentiels à la vie. Celle-ci est parfois très bien cachée. Dans notre système solaire, certaines lunes d’Uranus pourraient abriter de grandes quantités d’eau liquide sous leur surface. La planète naine Ceres, quant à elle, pourrait posséder un immense océan souterrain sous sa croûte. Mais il s’agit cette fois d’une exoplanète lointaine, dont l’intégralité de la surface serait recouverte d’un océan gigantesque.
L’exoplanète en question, connue sous le nom de K2-18 b, est une cible alléchante pour les astronomes à la recherche de vie au-delà du système solaire. Celle-ci a d’abord été observée par le vénérable télescope spatial Hubble, qui a pu y détecter de l’eau liquide pour la première fois.
James Webb aurait-il découvert des traces de vie ?
Mais, grâce à la puissance du télescope spatial James Webb de la NASA, les choses se précisent. En effet, les nouveaux résultats montrent des traces de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère de K2-18 b, ce qui indique probablement la présence d’un océan d’eau enveloppé d’une atmosphère riche en hydrogène.
Nikku Madhusudhan, auteur principal de la recherche, précise : “Nos résultats soulignent l’importance de prendre en compte divers environnements habitables dans la recherche de la vie ailleurs […] Traditionnellement, la recherche de la vie sur les exoplanètes se concentre principalement sur les petites planètes rocheuses, mais les mondes Hyocéan [planètes recouvertes d’eau liquide, ndlr] plus grands sont beaucoup plus propices aux observations atmosphériques“.
Mieux : James Webb semble y avoir détecté du sulfure de diméthyle (DMS). Cet élément est un sous-produit de la vie, principalement créé par le phytoplancton sur Terre. Si cette découverte devait être avérée, cela signifierait que K2-18 b abriterait bien la vie, tout du moins sous une forme primitive. Le scientifique ajoute : “Les prochaines observations de Webb devraient permettre de confirmer si le DMS est effectivement présent dans l’atmosphère de K2-18 b à des niveaux significatifs“.
Source : space.com