La Chine est en train de concevoir une “lune artificielle”
Des scientifiques chinois ont construit une installation de recherche qui leur permettra de simuler des environnements à faible gravité, tels que la lune, en utilisant le magnétisme. Le lancement officiel est prévu pour la fin 2022.
L’installation, dont le lancement officiel est prévu cette année, utilisera de puissants champs magnétiques à l’intérieur d’une chambre à vide de 60 centimètres de diamètre. Le but est de simuler une très faible gravité, telle que celle qu’on peut retrouver sur notre satellite. Les scientifiques se sont inspirés d’une expérience antérieure qui avait utilisé des aimants afin de faire léviter… une grenouille.
\
Li Ruilin, ingénieur en géotechnique, a ainsi fait plusieurs déclarations au South China Morning Post. La scientifique annonce ainsi : “Cette chambre sous vide sera la première du genre dans le monde. Elle pourra maintenir de telles conditions de faible gravité aussi longtemps que nécessaire”. Il est à noter que la structure contiendra diverses roches et poussières imitant le sol lunaire.
La Chine a de grandes ambitions lunaires…
Ainsi, les scientifiques chinois prévoient d’utiliser l’installation pour tester les technologies dans des environnements à faible gravité prolongée, avant de les envoyer sur la lune. En effet, notre satellite génère une attraction gravitationnelle six fois moindre que sur Terre. Ces essais pourraient éviter d’éventuels problèmes techniques coûteux, en vérifiant si certaines structures peuvent survivre à la surface lunaire.
Ainsi, Li Ruilin ajoute : « Certaines expériences, comme un test d’impact, ne nécessitent que quelques secondes dans le simulateur […] Mais d’autres, comme l’essai de fluage – qui permet de mesurer l’ampleur de la déformation d’un matériau sous une température et une contrainte constante – peuvent prendre plusieurs jours”.
Les tests réalisés dans la chambre seront notamment utilisés pour servir que le programme chinois d’exploration lunaire Chang’e. Cette initiative comprend Chang’e 4, qui a fait atterrir un rover sur la face cachée de la Lune en 2019, et Chang’e 5, qui a récupéré des échantillons de roche à la surface de la Lune en 2020. La Chine a également déclaré qu’elle établirait une station de recherche lunaire sur le pôle sud de la lune d’ici 2029.
Lire aussi >> Le partenariat entre la Nasa et SpaceX pour la Lune est menacé par une plainte de Jeff Bezos
Lire aussi >> SpaceX : jusqu’à 16 lancements de Starship pour atteindre la Lune, Elon Musk détaille son plan
Source : space.com