La Chine veut ramener des échantillons martiens en 2031
Depuis plus d’une décennie, la Chine affiche de grandes ambitions dans le domaine spatial. Ainsi, le pays veut maintenant effectuer une mission de retour d’échantillons martiens vers la Terre.
La Chine est en train de rattraper rapidement son retard en matière d’exploration spatiale. En effet, dans un premier temps, le pays vise la Lune, sur laquelle il compte installer une base permanente. L’agence spatiale chinoise veut d’ailleurs y envoyer des astronautes – ou plutôt, taïkonautes – en 2030. Mais le pays s’intéresse aussi fortement à Mars et y a envoyé un rover qui y a trouvé des traces d’eau liquide. La Chine espère ainsi, dans un futur proche, ramener sur Terre des échantillons martiens.
La Chine pourrait ainsi doubler la NASA et l’ESA, qui envisagent de lancer une mission similaire, baptisée MSR (Mars Sample Return). La mission chinoise sera la troisième du programme Tianwen (Tianwen-3) de l’administration spatiale nationale chinoise (CNSA) et consistera en deux lancements en 2028 qui ramèneront des échantillons martiens sur Terre en juillet 2031.
La Chine doublera-t-elle la NASA ?
Afin de choisir les sites d’atterrissage potentiels de la mission Tianwen-3, l’équipe de recherche a construit un modèle atmosphérique martien baptisé GoMars. Les scientifiques chinois ont ensuite utilisé ce modèle pour reproduire la répartition de trois éléments principaux : la poussière, l’eau et le dioxyde de carbone.
Ces informations sont cruciales, les tempêtes de sable martiennes ayant entraîné la perte de plusieurs missions, comme Opportunity, Insight et Zhurong, la poussière s’accumulant sur les panneaux solaires de ces engins. Cette poussière a même mis en danger le courageux petit hélicoptère Ingenuity de la NASA.
Wang Bin, chercheur spécialisé dans la modélisation du climat, précise : “Le cycle de la poussière sur Mars est aussi important que le cycle de l’eau sur Terre. GoMars peut être utilisé pour simuler l’activité de la poussière avant et après la mise en sommeil du rover, ce qui peut fournir des données sur l’environnement atmosphérique permettant d’analyser les causes possibles de la mise en sommeil.”
Quoi qu’il en soit, la NASA et l’ESA ont également l’intention d’envoyer la mission Mars Sample Return (MSR) pour récupérer les échantillons obtenus par le rover Persévérance. Les agences spatiales prévoient le lancement de cette mission au plus tôt en 2033.
Source : universetoday