La collision d’un astéroïde avec la Terre est inévitable, d’après une simulation de la Nasa

Que ferions-nous si un astéroïde d’envergure menaçait de s’écraser sur notre planète ? Pour répondre à cette question, la Nasa a organisé une simulation d’impact avec plusieurs chercheurs. Lesquels ont finalement reconnu qu’il était impossible d’empêcher la collision.

Apophis
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En novembre dernier, l’astéroïde 2020 VT4 nous avait frôlés, passant ainsi à seulement 380 kilomètres la Terre. D’une taille très modeste, il n’avait toutefois rien de menaçant. Toujours est-il qu’on ne peut pas prédire l’avenir et que l’éventualité de l’arrivée future d’un astéroïde bien plus conséquent est plausible. Menaces sérieuses pour notre planète, deux tiers des astéroïdes mesurant au moins 140 mètres restent ainsi encore inconnus des chercheurs.

Face à ce constat, la Nasa a organisé une simulation d’impact d’astéroïde en soumettant un scénario catastrophe à des chercheurs américains et européens. Chemin faisant, les astronomes ont eu des informations supplémentaires sur ses dimensions et sa trajectoire. Ils ont ainsi été invités à trouver le moyen d’arrêter un astéroïde hypothétique (2021PDC) localisé à 35 millions de kilomètres. Lequel étant susceptible de percuter la Terre dans six mois maximum. Mauvaise nouvelle, ils ont échoué à trouver une solution pour empêcher l’impact.

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Simulation d’impact : la Terre désarmée face à la menace d’un astéroïde

Au début de la simulation, les chercheurs ont découvert la présence de l’astéroïde fictif le 19 avril. Ils ont alors réussi à calculer que les chances d’impact étaient de 5% dans six mois. L’exercice s’est ensuite déroulé en vitesse accélérée jusqu’au 2 mai, date à laquelle ils ont pu conclure que la planète mineure s’écraserait sur l’Afrique du Nord ou l’Europe.

Pour empêcher la collision, les scientifiques ont avancé qu’il fallait lancer un engin spatial pour pulvériser l’objet céleste ou modifier sa trajectoire. Une mission néanmoins impossible à effectuer dans un délai aussi serré. Les participants ont également pensé à mobiliser un dispositif explosif nucléaire. Mais il n’était pas certain que ce dernier parvienne à faire une brèche dans 2021PDC (dont la taille est comprise entre 60 centimètres et 8 mètres).

Lors du troisième jour d’exercice, ils ont constaté que l’astéroïde se dirigeait vers l’Europe de l’Est. Une semaine avant la collision (quatrième jour de test), les chercheurs ont identifié la zone d’impact quasi-certaine. Laquelle se trouvait à la jonction entre l’Allemagne, la République tchèque et l’Autriche. Seule solution restante : évacuer les populations pour éviter qu’elles soient touchées par cet astéroïde dont l’explosion provoquerait autant d’énergie qu’une bombe nucléaire.

Pour information, la Nasa planche actuellement sur la conception d’un vaisseau très rapide qui permettrait de dévier la trajectoire d’une planète mineure en la percutant. L’agence spatiale prévoit ainsi de tester cette année le vaisseau DART en l’envoyant sur l’astéroïde Dimorphos.

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