La NASA découvre une couche de diamants de plusieurs kilomètres d’épaisseur sur Mercure

La plus petite planète du système solaire, Mercure, est aussi mystérieuse que passionnante. La sonde MESSENGER de la NASA a ainsi révélé que la planète posséderait un manteau constitué de diamants d’environ 16 kilomètres d’épaisseur.

Sur Terre, les diamants sont une denrée rare, ce qui explique leurs coûts exorbitants. Pourtant, ces derniers sont parfois présents en abondance sur d’autres planètes. Des scientifiques ont ainsi découvert de véritables pluies de diamants sur Uranus et Neptune. L’exoplanète chaude WASP-121 b, dont la découverte date de 2015, afficherait des caractéristiques similaires. En effet, celle-ci serait si chaude qu’il y pleuvrait des diamants liquides.

Crédit photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

Mais ce genre de phénomène n’est rien en comparaison de ce que vient de découvrir la NASA bien plus près de nous, sur Mercure. Ces derniers, qui ont utilisé les données fournies par la sonde MESSENGER de l’agence, ont déterminé qu’un manteau de diamants de plus de 16 kilomètres d’épaisseur pourrait se trouver sous la croûte de Mercure, la planète la plus proche du Soleil.

Mercure : la sonde MESSENGER change la donne

La surface de Mercure intrigue depuis longtemps les scientifiques. En effet, celle-ci affiche des taches de graphite, un type (ou « allotrope ») de carbone. Ces caractéristiques laissent à penser que la planète possédait autrefois un océan magmatique riche en carbone. Ce phénomène aurait par ailleurs conduit à la formation d’un manteau riche en carbone sous la surface de Mercure.

Mais cette nouvelle étude, qui utilise les données géophysiques recueillies par la sonde MESSENGER de la NASA, suggère que ce manteau ne serait pas constitué de graphite, comme on le soupçonnait auparavant. En effet, ce dernier serait composé d’un autre type de carbone bien plus rare et précieux : le diamant.

Olivier Namur, membre de l’équipe et professeur associé à la KU Leuven, affirme ainsi : « Nous calculons que, compte tenu de la nouvelle estimation de la pression à la limite entre le manteau et le noyau, et sachant que Mercure est une planète riche en carbone, le minéral carboné qui se formerait à l’interface entre le manteau et le noyau est le diamant et non le graphite. »

Source : space.com