La NASA développe un robot sous-marin afin d’explorer des océans extraterrestres
L’agence spatiale américaine est en train de tester un robot bien particulier. Ce dernier, de la taille d’un smartphone, aura pour but d’explorer les océans d’eau liquide enfouis sous la surface de certaines lunes du système solaire.
Après des décennies d’études, il semblerait que l’ensemble des planètes du système solaire, outre la nôtre, soit dépourvu de vie. Du moins en surface. En effet, il est important de rappeler que plusieurs lunes sont susceptibles d’héberger sous leur surface d’immenses océans d’eau liquide, qui pourraient bien abriter la vie. On pense par exemple à Encelade et Europe, respectivement en orbite autour de Saturne et Jupiter. La NASA veut d’ailleurs forer la surface d’Encelade afin d’explorer un monde sous-marin extraterrestre.
Afin d’y parvenir, la NASA est donc en train de tester un modèle de robot sous-marin baptisé SWIM (Sensing With Independent Microswimmers). Ce dernier, d’une quarantaine de centimètres de long, aurait réussi à se déplacer de manière autonome dans une piscine dédiée à cet essai. À terme, les chercheurs espèrent réduire la taille de l’appareil à une douzaine de centimètres, soit la taille d’un téléphone portable.
NASA : un défi de taille
Il faudra toutefois se montrer patients avant de voir ces robots explorer les océans souterrains d’Encelade ou d’Europe. Dans un premier temps, les scientifiques attendent l’arrivée de la mission Europa Clipper, qui devrait atteindre Jupiter en 2030. Cette dernière aura pour but de confirmer ou d’infirmer l’existence d’une forme de vie enfouie sous la surface de la lune.
« Les robots sous-marins en général sont très difficiles à concevoir, et ce n’est que le premier d’une série de projets que nous devrons étudier pour nous préparer à un voyage dans un monde océanique », précise Ethan Schaler, chercheur principal du projet au JPL. « Mais c’est la preuve que nous pouvons construire ces robots avec les capacités nécessaires et commencer à comprendre les défis auxquels ils seraient confrontés lors d’une mission sous la surface. »
Mais, même une fois la surface gelée d’Europe atteinte, les scientifiques vont devoir relever un défi de taille : atteindre l’océan souterrain. En effet, la lune posséderait une croûte glacée de près de 20 km d’épaisseur qu’il sera particulièrement difficile de percer avant d’atteindre les vastes étendues d’eau liquide d’Europe.
Source : space.com