La Nasa veut installer un télescope géant dans un cratère de la Lune
La Nasa mobilise actuellement des chercheurs qui planchent sur un radiotéléscope. Celui-ci serait posé sur un cratère lunaire afin de collecter les ondes radio émanant de l’univers. Le tout sans être parasité par les signaux venant des satellites et de la Terre.
Installer un radiotélescope de grande envergure dans un cratère localisé sur la face cachée de la Lune. Tel est l’objectif de la Nasa qui a délégué cette tâche à une équipe de chercheurs. Lesquels viennent ainsi de recevoir une enveloppe de 500 000 dollars pour avancer sur le projet Lunar Crater Radio Telescope (LCRT). Cette antenne parabolique permettrait de collecter les ondes radios transitant dans l’espace. L’installer sur la Lune aurait l’avantage de le préserver des multiples signaux radio émanant notamment des satellites environnants et de notre planète.
Éloigné des interférences atmosphériques, le radiotélescope pourrait nous permettre d’en apprendre bien plus sur le cosmos. Concrètement, il aura pour mission de mesurer les ondes radio générées lors des âges sombres cosmiques. Pour rappel, cette période a duré des centaines de millions d’années après le Big Bang, mais avant que les premières étoiles ne clignotent.
Jusqu’à présent, les cosmologistes en savent très peu sur les âges sombres. Grâce au LCRT, ils pourraient ainsi faire de sacrées découvertes en étudiant les émissions radio à grande longueur d’onde générées par le gaz qui aurait rempli l’univers jadis.
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Des robots d’escalade pourraient construire le radiotélescope lunaire
« Bien qu’il n’y ait pas d’étoiles, il y avait suffisamment d’hydrogène pendant l’âge sombre de l’univers – de l’hydrogène qui servirait éventuellement de matière première aux premières étoiles », détaille Joseph Lazio, radio-astronome de la Nasa et membre de l’équipe LCRT. « Avec un radiotélescope suffisamment grand au large de la Terre, nous pourrions suivre les processus qui conduiraient à la formation des premières étoiles. Et peut-être même trouver des indices sur la nature de la matière noire », s’enthousiasme-t-il.
En phase de développement, ce radiotélescope lunaire ne s’intègre pas encore dans une mission officielle de l’agence spatiale. Le cas échéant, il pourrait être construit par des robots d’escalade DuAxel en à peine 10 jours. En outre, il sera notamment trois plus large qu’Arecibo, un autre radiotélescope démantelé en décembre dernier. Installé en 1963 sur l’île de Porto Rico, il avait permis de faire des découvertes majeures. Notamment en cartographiant Vénus ou en confirmant la théorie de la relativité générale d’Einstein grâce à une paire d’étoiles.
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