La Russie lance Luna-25, sa première sonde lunaire depuis près de 50 ans
Hier, la Russie lançait la sonde Luna-25 à bord d’une fusée Soyouz. L’appareil devrait étudier la Lune pendant au moins un an.
La NASA n’est pas la seule agence à vouloir retourner sur la Lune. En effet, la Chine veut y envoyer des astronautes en 2030 et même y installer une base permanente. D’ailleurs, la Russie et la Chine veulent s’associer afin de placer une station en orbite autour de notre satellite naturel. En attendant, la Russie vient d’envoyer la sonde Luna-25, qui commencera à étudier la surface lunaire dans les prochains jours.
Si tout se passe comme prévu, Luna-25 passera les cinq prochains jours à voyager vers la Lune, puis tournera autour du satellite naturel pendant cinq à sept jours supplémentaires. La sonde se posera ensuite dans la région polaire sud de la Lune, près du cratère Boguslawsky, pour y travailler pendant au moins une année terrestre.
Luna-25 va explorer le pôle Sud de la Lune
Les principaux objectifs de Luna-25 sont de tester la technologie des futurs alunissages, d’analyser le régolite et les roches lunaires et de mener d’autres recherches scientifiques. L’engin étudiera notamment la couche supérieure du régolithe lunaire, évaluera l’atmosphère lunaire ultrafine et recherchera des traces de glace d’eau dans la région du pôle Sud.
Luna-25 a été construite et testée par la société aérospatiale russe NPO Lavochkin. Celle-ci se compose de deux parties principales. La première est une plate-forme équipée d’un système de propulsion et d’un train d’atterrissage. La seconde est composée de radiateurs, d’appareils électroniques, de panneaux solaires, d’une source de chaleur et d’énergie radio-isotopique, d’antennes et de caméras.
La sonde étudiera donc les régions polaires de la Lune, des zones peu explorées jusqu’à maintenant. Maxim Litvak, scientifique en chef de l’Institut russe de recherche spatiale, déclare ainsi : “Aujourd’hui, tout le monde vise les régions polaires ; cette zone intrigue tous les membres de la communauté scientifique. Il y a des signes de glace dans le sol de la zone d’atterrissage de Luna-25, comme le montrent les données recueillies en orbite. Ce n’est pas le cas dans les régions équatoriales où nous avons atterri précédemment“.
Source : space.com