La Russie veut quitter l’ISS et bâtir sa propre station spatiale
La Russie a révélé ce mardi qu’elle comptait mettre sur pied sa propre station spatiale à l’horizon 2025. Une annonce qui survient alors que le pays envisagerait de quitter l’ISS à terme.
A la suite de l’effondrement de l’URSS, les relations entre les Etats-Unis se sont adoucies. Notamment sur le plan spatial. A la fin de l’année 1993, la Russie est ainsi devenue un membre éminent du programme de développement de la Station spatiale internationale. Laquelle a commencé à être assemblée en 1998 avec le concours de l’agence spatiale fédérale russe et de la Nasa. Ces dernières ont ensuite contribué à son agrandissement, en l’agrémentant notamment d’équipement scientifique.
Véritable laboratoire de recherche, cet immense objet artificiel permet notamment de préparer les futurs voyages stellaires. Le Français Thomas Pesquet s’apprête d’ailleurs à en prendre le commandement jeudi. Mais à l’avenir, la Russie pourrait bel et bien ne plus y mettre les pieds. En effet, le vice-Premier ministre Iouri Borissov a indiqué dimanche que Moscou allait quitter l’ISS à compter de 2025. Avec pour objectif sous-jacent d’utiliser sa propre station.
Station russe : Moscou a déjà entrepris la construction du module de base
Une révélation d’ampleur finalement tempérée par l’agence spatiale russe, citée par l’AFP. D’après elle, la décision dépendra de l’évaluation de l’état technique de la station qui sera effectuée en 2024. Selon la Russie, nombre de modules sont toutefois bien trop anciens, risquant de provoquer à terme des défaillances techniques très problématiques.
Concrètement, Moscou estime que la station n’est plus adaptée aux efforts de recherche à long terme. Elle craint également que la vetusté des modules mette en péril la vie de ses astronautes à compter de 2025. D’où le fait qu’elle souhaite miser sur sa propre station dont « le premier module de base est déjà en construction », a indiqué Dmitri Rogozine, patron de l’agence spatiale russe, sur Telegram. Il aimerait d’ailleurs qu’il soit placé en orbite dès 2025.
Précisons que la station russe pourrait se nicher à une orbite plus haute que la Station spatiale internationale. Elle pourrait ainsi devenir une zone de transit idéale pour les voyages lunaires. D’autant que la Russie et la Chine ont signé récemment un accord afin de déployer conjointement une station spatiale autour de la Lune.