Le Jeu de la dame : une championne d’échecs réclame des millions à Netflix à cause d’un passage « sexiste »

La championne d’échecs Nona Gaprindashvili attaque Netflix en justice. En cause, une scène de la série Le Jeu de la dame où il est précisé qu’elle n’a jamais affronté d’hommes. Une affirmation totalement fausse, dénonce la joueuse géorgienne qui réclame 5 millions de dollars à la plateforme de SVOD. 

La série a été applaudie des deux mains par les abonnés. Mais elle pourrait coûter cher à Netflix. Le Jeu de la dame raconte l’histoire de l’ascension fulgurante d’Elisabeth Harmon (Anya Taylor-Joy), génie des échecs. Une fiction dans laquelle est évoquée un personnage bien réel : Nona Gaprindashvili, une championne d’échecs géorgienne. Lors du dernier épisode, un commentateur fait notamment un parallèle entre cette dernière et Beth Harmon. Et d’affirmer que Gaprindashvili a obtenu son titre de championne du monde en jouant exclusivement contre des femmes.

La principale intéressée a vivement réagi à cette scène, déposant une plainte pour diffamation contre Netflix. Et pour cause, elle explique que l’affirmation selon laquelle elle n’a jamais affronté d’hommes est fausse, en plus d’être « grossièrement sexiste et rabaissante », rapporte The Hollywood Reporter. Elle précise qu’en 1968, date à laquelle l’épisode se développe, elle avait déjà joué contre au moins 59 hommes dont 10 grands maîtres.

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Le Jeu de la dame : une humiliation pour Nona Gaprindashvili,

Un mensonge qui aura permis à Netflix de mettre en exergue son héroïne fictive en la faisant réaliser une prouesse jamais accomplie par une autre femme, pas même Gaprindashvili, peut-on lire dans la plainte. « Ils ont essayé de créer un personnage fictif qui ouvrait la voie à d’autres femmes, alors qu’en réalité j’avais déjà préparé le terrain et inspiré des générations », a fustigé la championne octogénaire dans un entretien vidéo organisé par ses avocats.

Humiliation publique, préjudice professionnel, héritage bafoué… Pour toutes ces raisons, elle réclame au moins 5 millions de dollars en guise de dommages et intérêts. Mais aussi la suppression du passage incriminé. De son côté, Netflix a pris le temps de réagir par l’entremise d’un porte-parole. « Netflix a le plus grand respect pour Mme Gaprindashvili et son immense carrière, mais nous estimons que cette plainte est sans fondement et nous nous défendrons avec vigueur. »

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