Les astronautes pourraient extraire de l’oxygène et du carburant à partir de la roche lunaire Par David Laurent le 6 mai 2022 La Chine vient d’effectuer une nouvelle étude d’échantillons lunaires ramenés sur Terre par la mission Chang’e 5. Selon celle-ci, il serait possible pour les astronautes sur place d’être totalement indépendant en matière d’oxygène et de carburant… La Chine semble se concentrer sur notre satellite depuis plusieurs années. Le pays a même mis au point une “lune artificielle” l’année dernière, afin d’y tester son matériel. De plus, le rover chinois Yutu 2 explore la face cachée de la Lune depuis plusieurs années, celui-ci partageant en continu des clichés de celle-ci. Mais l’agence spatiale chinoise a également pu ramener plusieurs échantillons de roche lunaire sur terre, et les résultats des premières études sont pour le moins surprenant… Roche lunaire – Crédit : Wikimedia Ainsi, des scientifiques de l’Université de Nanjing pensent pouvoir utiliser des composés trouvés dans le sol lunaire – appelé régolithe – pour produire localement de l’oxygène et du carburant afin de soutenir les missions lunaires de longue durée. L’équipe a analysé des échantillons lunaires recueillis par le vaisseau Chang’e 5 à la fin de 2020. L’appareil a livré 1,731 kilogramme de matériaux lunaires à la Terre un mois après son lancement. Lune : la Chine et la Russie veulent y installer une base permanente L’équipe de scientifiques pense donc que les substances riches en fer et en titane présentes sur la Lune pourraient servir de catalyseur dans un processus utilisant la lumière du soleil et le dioxyde de carbone. Cette technologie utilise le régolithe pour électrolyser l’eau extraite sur la lune en oxygène et en hydrogène. Le dioxyde de carbone expiré par les astronautes peut également être combiné à l’hydrogène pour produire des hydrocarbures, dont le méthane, qui pourrait être utilisé comme carburant. Ces nouvelles recherches pourraient avoir des applications pratiques pour la Chine, qui envisage de construire une base lunaire commune avec la Russie. La station internationale de recherche lunaire (ILRS) sera initialement robotisée, mais devrait être en mesure d’accueillir des astronautes au milieu des années 2030. Les deux pays veulent par ailleurs placer une station spatiale conjointe en orbite autour de notre satellite. Source : space.com Article précédent Stratolauch : le plus grand avion au monde réussi son cinquième vol d’essai mai 5, 2022 Article suivant Mars : la poussière menace l’avenir de l’hélicoptère Ingenuity mai 9, 2022