Les livreurs d’Amazon doivent désormais accepter d’être traqués ou perdre leur job
Aux Etats-Unis, les chauffeurs-livreurs d’Amazon ont été invités à signer un formulaire de « consentement biométrique ». Ce dernier permet au géant du web d’utiliser des caméras alimentées par l’IA pour surveiller leur localisation, leurs déplacements tout en ayant accès à leurs données biométriques. Les livreurs refusant de signer seront évincés.
L’information a d’ores et déjà suscité la polémique outre-Atlantique. Comme le relate Vice, les chauffeurs-livreurs d’Amazon basés aux Etats-Unis vont devoir se plier à une surveillance accrue. S’ils refusent de signer un formulaire de « consentement biométrique », ils ne pourront tout simplement plus collaborer avec le célèbre détaillant. Mais quelles seront les données collectées ? Il en existe un large éventail.
Les chauffeurs doivent notamment consentir à être photographiés. Ce afin qu’Amazon puisse vérifier leur identité grâce à la reconnaissance faciale. Une fois chose faite, ils pourront alors se connecter à leur espace professionnel. Seront également scrutés leur localisation ainsi que les mouvements de leur véhicule. En l’occurrence, Amazon aura accès aux kilomètres parcourus mais aussi à la vitesse, au freinage ou encore aux virages effectués. La firme sera ainsi informée des potentielles entorses au code de la route comme les excès de vitesse.
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Amazon veut traquer ses livreurs façon Big Brother
En outre, le géant du web pourra surveiller le comportement au volant de ses collaborateurs. En février, Amazon avait ainsi annoncé qu’il comptait installer des caméras basées sur l’intelligence artificielles dans toutes ses camionnettes de livraison. Caméras qui permettent notamment de repérer quand un conducteur baille, consulte son smartphone au volant ou ne porte pas de ceinture de sécurité. Le système peut alors demander au livreur de faire une pause ou de garder les yeux sur la route.
Une surveillance accrue déjà dénoncée par certains conducteurs. Comme Henry Search, 22 ans, cité par Reuters : « Les caméras ne sont qu’un autre moyen de nous contrôler », déplore-t-il. Précisons que les livreurs américains ne sont pas employés directement par Amazon mais par par 800 entreprises partenaires. Le cybermarchand a pourtant un contrôle conséquent sur leurs conditions de travail.
Joint par The Verge, Amazon a assuré que cette démarche avait pour vocation d’assurer la sécurité des chauffeurs-livreurs : « Cette technologie fournira aux conducteurs des alertes en temps réel pour les aider à rester en sécurité lorsqu’ils sont sur la route ». Quoi qu’il en soit, un chauffeur a d’ores et déjà refusé de signer ledit formulaire, rapporte Vice.
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