Les Oscars veulent sévir contre l’utilisation de l’IA dans les films

L’intelligence artificielle est dans le viseur de la cérémonie des Oscars. En effet, suite à la polémique rencontrée par le film The Brutalist, le festival veut prendre des mesures visant à signaler l’utilisation de l’IA.

L’IA est en train de s’immiscer dans de nombreux domaines, y compris le monde de l’audiovisuel. En effet, tandis qu’OpenAI a dévoilé Sora, un générateur de vidéos surpuissant alimenté par l’IA, Lionsgate a décidé de se tourner vers l’intelligence artificielle. D’ailleurs, l’un des réalisateurs des films Marvel estime que l’IA pourrait, à terme, réaliser des longs-métrages sur mesure. Mais les Oscars 2025 sont l’occasion de questionner la place de l’IA dans le monde du cinéma.

Image générée par l’intelligence artificielle

L’un des films nominés aux Oscars 2025 est The Brutalist, qui raconte l’histoire de László Tóth, un architecte juif hongrois survivant d’un camp de concentration nazi. Le monteur du film, Dávid Jancsó, a récemment indiqué que la production a eu recours à la société Respeecher, qui a utilisé l’IA afin de retravailler l’accent de certains acteurs.

The Brutalist serait-il allé trop loin en matière d’IA ?

Dans ce cadre, l’Académie des Oscars veut obliger les productions à révéler l’utilisation de l’IA dans les films concernés.

« L’Académie propose actuellement un formulaire de divulgation facultatif pour l’utilisation de l’IA, mais les gouverneurs et les comités exécutifs des branches étudient actuellement la façon dont l’IA est utilisée dans chaque branche dans le but de rendre la divulgation obligatoire dans les règles des Oscars 2026, qui devraient être publiées en avril. », rapporte Variety.

Mais le monteur de The Brutalist a tenu à défendre cette initiative controversée.

« Il est controversé dans l’industrie de parler de l’IA, mais cela ne devrait pas être le cas », affirme ainsi Dávid Jancsó. « Nous devrions avoir une discussion très ouverte sur les outils que l’IA peut nous fournir. Il n’y a rien dans le film qui utilise l’IA qui n’ait pas été fait auparavant. Elle accélère simplement le processus. Nous utilisons l’IA pour créer ces petits détails que nous n’avions ni l’argent ni le temps de filmer. »

Quoi qu’il en soit, l’utilisation de l’intelligence artificielle pose également des problèmes en termes de propriété intellectuelle. En effet, aux États-Unis, les contenus entièrement générés par l’IA ne peuvent pas être protégés par des droits d’auteur.

Source : gizmodo