L’ONU met en place un conseil dédié à l’intelligence artificielle
Plusieurs autorités à travers le monde tentent de réguler au plus vite l’expansion fulgurante de l’intelligence artificielle. C’est maintenant au tour de l’ONU, qui vient de créer un comité chargé d’étudier les risques générés par l’IA.
Plusieurs gouvernements s’apprêtent à réguler l’IA. C’est notamment le cas des États-Unis, la Maison-Blanche ayant présenté son plan de régulation. De plus, OpenAI (ChatGPT), DeepMind de Google et Anthropic collaborent actuellement avec le Royaume-Uni dans le même but. Mais c’est cette fois autour de l’Organisation des Nations Unies, qui compte 193 États membres, de mettre la main à la pâte.
L’ONU vient ainsi d’annoncer la création d’un nouveau comité consultatif sur l’IA, composé de 39 personnalités issues des milieux gouvernementaux, universitaires et industriels. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment des dirigeants d’Alphabet/Google et de Microsoft, un “anthropologue numérique”, ainsi qu’un certain nombre de professeurs d’université.
L’ONU vante les mérites de l’intelligence artificielle
Selon l’organisation, ce groupe aura pour but de “construire un consensus scientifique mondial sur les risques et les défis, d’aider à mettre l’IA au service des objectifs de développement durable et de renforcer la coopération internationale en matière de gouvernance de l’IA“.
L’objectif de cette initiative serait de formuler des recommandations sur l’IA d’ici à l’été 2024, date à laquelle les Nations unies prévoient d’organiser un “Sommet du futur”. Et, si de nombreux spécialistes s’inquiètent des dangers liés à l’IA, l’ONU pense que cette technologie serait avant tout bénéfique pour l’humanité.
António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, affirme ainsi : “L’IA pourrait être à l’origine de progrès extraordinaires pour l’humanité. Qu’il s’agisse de prévoir les crises et d’y faire face, de mettre en place des programmes de santé publique ou des services d’éducation, l’IA pourrait accroître et amplifier le travail des gouvernements, de la société civile et des Nations unies dans tous les domaines“.
En revanche, Gary Marcus, scientifique connu pour ses recherches sur les neurosciences et l’intelligence artificielle, n’est pas de cet avis. Le spécialiste alerte : “Ma plus grande crainte à long terme est que nous n’ayons aucune idée de la manière de contrôler l’IA que nous construisons aujourd’hui et que nous n’ayons aucune idée de la manière de contrôler l’IA que nous construirons à l’avenir.”
Source : techcrunch