Lune : l’atterrisseur indien Chandrayaan 3 aurait détecté son premier séisme lunaire
La sonde lunaire indienne Chandrayaan 3 s’est posée sur la face cachée de la Lune le 23 août dernier. Depuis, l’engin n’en finit pas de nous surprendre.
Si la NASA compte bientôt envoyer trois nouveaux rovers sur la Lune, l’agence spatiale américaine fait face à une concurrence féroce. D’ailleurs, celle-ci s’est fait doubler par des étudiants, qui vont également y poser un rover. Mais c’est cette fois au tour de l’Inde de briller. En effet, le pays vient de poser Chandrayaan 3, un atterrisseur qui étudie actuellement la face cachée de notre satellite naturel. Il semblerait ainsi que l’engin ait enregistré un séisme sur la Lune, une première depuis plus de 50 ans.
Cette détection a été effectuée par l’instrument de mesure de l’activité sismique lunaire (ILSA) de Chandrayaan 3, qui mesure les vibrations autour du site d’atterrissage de l’engin. L’événement a duré quelques secondes et semble être dû à un processus naturel. En d’autres termes, celui-ci n’aurait pas été causé par les activités de l’atterrisseur.
Le pôle sud de la Lune, l’emplacement rêvé pour établir une base permanente
L’instrument ILSA, l’un des trois outils embarqués à bord de l’atterrisseur, est spécialement conçu pour rechercher des événements sismiques sur la Lune. L’ISRO explique ainsi : “ILSA comprend un groupe de six accéléromètres à haute sensibilité, fabriqués en interne par le procédé de micro-usinage du silicium. […] Les vibrations externes entraînent une déflexion du ressort, ce qui provoque une variation de la capacité, qui est convertie en tension.“
Celui-ci peut ainsi mesurer les vibrations à la surface de la Lune et les analyser. En effet, celles-ci peuvent être dues à des phénomènes naturels, mais également aux mouvements d’autres éléments de la mission, tels que le rover Pragyan. L’engin a été embarqué à bord de l’atterrisseur et a été déployé pour explorer la région du pôle sud de la Lune autour du site d’atterrissage.
Pragyan embarque ses propres instruments, dont deux spectromètres utilisés pour étudier la composition chimique de la surface lunaire. La mission indienne se concentre sur le pôle sud de notre satellite naturel. Cette région est particulièrement importante pour les scientifiques, car on pense qu’elle contient de la glace d’eau dans certains de ses cratères, ce qui pourrait constituer une ressource cruciale pour les futures missions avec équipage sur place.
Source : digitaltrends