Mars : d’anciens microbes sont responsables de leur propre disparition 

La vie sur Mars aurait pu être présente il y a très longtemps. Mais, selon une nouvelle étude, cette biosphère primitive a eu un effet autodestructeur, déclenchant un changement climatique sur Mars qui a rendu la planète moins habitable, ce qui pourrait avoir finalement conduit à leur extinction…

Pour les scientifiques, il est de plus en plus évident que la vie a pu apparaître sur la planète rouge. Le rover Curiosity de la NASA y a d’ailleurs découvert des matières organiques. De plus, le robot a pu détecter un élément essentiel à l’apparition de la vie. Mais selon une nouvelle étude, menée par une équipe de scientifiques dirigée par l’astrobiologiste Boris Sauterey, cette période aurait été de courte durée, les bactéries ayant mené à leur propre disparition.

Mars – © NASA

En effet, selon les scientifiques, des microbes simples qui se nourrissent d’hydrogène et excrètent du méthane auraient pu prospérer sur Mars il y a environ 3,7 milliards d’années. Au même moment, la vie primitive s’installait dans les océans primordiaux de la Terre. Mais, tandis que sur Terre l’émergence d’une vie simple a progressivement créé un environnement propice à des formes de vie plus complexes, c’est exactement le contraire qui s’est produit sur Mars.

Mars : une atmosphère bien différente de la nôtre

L’équipe menée par Boris Sauterey a constaté qu’alors que sur Terre, le méthane produit par ces microbes réchauffait petit à petit la planète, Mars s’est au contraire refroidi. Ce changement a eu pour effet de pousser les microbes à se réfugier dans des couches de plus en plus profondes de la croûte martienne pour survivre. 

Le scientifique déclare ainsi : “À cette époque, Mars aurait été relativement humide et relativement chaude, entre moins 10 degrés et 20 degrés Celsius […] Il y avait de l’eau liquide sous forme de rivières, de lacs et peut-être d’océans à sa surface. Mais son atmosphère était très différente de celle de la Terre. Elle était tout aussi dense, mais plus riche en dioxyde de carbone et en hydrogène, deux gaz qui agissaient comme de puissants réchauffeurs.

Mars étant significativement plus éloignée du soleil que la Terre, la planète est donc naturellement plus froide, la planète rouge avait ainsi besoin de ces gaz à effet de serre pour maintenir une température confortable pour la vie. Mais lorsque les premiers microbes ont commencé à consommer l’hydrogène et à produire du méthane, ils ont en fait ralenti cet effet de serre, rendant progressivement Mars si froide qu’elle en est devenue inhospitalière.

Source : space.com