Mars : un rover chinois trouve des traces d’eau liquide

Le rover chinois Zhurong, qui a passé des mois à explorer la surface de Mars, pourrait avoir trouvé des preuves de la présence d’eau liquide à la surface de la planète rouge.

Zhurong explore sans relâche la surface martienne. Le rover nous a d’ailleurs fait parvenir un magnifique panorama de la surface martienne. Pourtant, celui-ci aurait pu ne jamais se réveiller. En effet, le rover a, comme a son habitude, “hiberné” pendant l’hiver martien afin d’économiser ses batteries. Mais, tandis que celui-ci a peiné à se réveiller, le voila en pleine forme. Zhurong aurait d’ailleurs fait une découverte capitale.

Cette hypothèse surprend la communauté scientifique. Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que seuls des états solides ou gazeux de l’eau pouvaient exister sur la planète rouge. En effet, bien que nous ayons trouvé de nombreuses preuves de la présence d’eau gelée, la fine atmosphère martienne rend pratiquement impossible l’existence d’eau liquide sur la planète.

Une équipe dirigée par Xiaoguang Qin, professeur de géophysique à l’Académie chinoise des sciences, a étudié les données fournies par trois des instruments scientifiques de Zhurong. Le rover était chargé d’analyser les caractéristiques de la surface et la composition des dunes. D’après les scientifiques chinois, leur couche superficielle est riche en sulfates hydratés et en silice, ainsi qu’en minéraux oxydés.

Mars : une découverte cruciale

Xiaoguang Qin déclare ainsi : “D’après les données météorologiques mesurées par Zhurong et d’autres rovers martiens, nous avons déduit que ces caractéristiques de la surface des dunes étaient liées à l’implication d’eau saline liquide formée par la fonte ultérieure du givre/de la neige tombant sur les surfaces des dunes contenant du sel lors du refroidissement“. Les dunes, dont l’âge varie entre 400 000 et 1,4 million d’années, étaient autrefois riches en sulfates hydratés et en minéraux.

Selon Xiaoguang Qin, cette découverte est cruciale, afin d’affiner les méthodes de recherche de la vie sur place. Le scientifique conclu : “C’est important pour comprendre l’histoire de l’évolution du climat martien, pour rechercher un environnement habitable et pour fournir des indices clés pour la future recherche de la vie […] La priorité devrait être donnée aux microbes tolérants au sel dans les futures missions de recherche de vie sur Mars“.

Source : futurism