NASA : d’anciens astronautes devront encadrer les missions privées à bord de l’ISS

La Station spatiale internationale devrait accueillir de plus en plus de missions provenant du secteur privé. Dans ce cadre, et afin d’assurer une sécurité maximale à bord, la NASA veut que chaque mission de ce type soit supervisée par un professionnel de l’agence…

La durée de vie de l’ISS a été prolongée jusqu’en 2030. En attendant, le laboratoire orbital ne chôme pas. En effet, la station devrait accueillir un grand nombre d’expériences en microgravité. La NASA a d’ailleurs dévoilé les missions prévues à bord jusqu’à l’abandon officiel de l’ISS. Comme à son habitude, l’agence spatiale américaine compte déléguer de plus en plus de missions au secteur privé. Toutefois, la NASA veut maintenir un certain degré de professionnalisme à bord.

Axiom-1 – Crédit : NASA TV

Ainsi, selon l’agence, placer un ancien astronaute de la NASA à la barre réduit les risques pour les opérations de l’ISS et renforce la sécurité du complexe orbital.  En outre, la présence d’un vétéran à bord servirait de « lien entre l’équipage résident de l’ISS et les astronautes privés« . On peut ainsi penser à la récente et première mission d’Axiom Space vers l’ISS en avril dernier. Lors de celle-ci, si la majorité de l’équipage provenait du secteur civil, un ancien astronaute de la NASA, Michael López-Alegría, a veillé au bon déroulement des opérations.

NASA : la présence d’un ancien astronaute rassure l’équipage

Selon lui, malgré son professionnalisme, la mission s’est avérée complexe. Le reste de l’équipage semblait manquer d’expérience. L’astronaute déclare ainsi : “L’équipage de l’Ax-1 a dû s’habituer à des gestes simples, comme se rendre compte que si l’on pose un crayon, il s’envole. Nous n’avons pas prévu suffisamment de temps pour cela […] il n’y avait pas de pause ; les gens se couchaient tard, ne dormaient pas assez. C’était ardu« .

De plus, la présence d’un professionnel rassure le reste de l’équipage, et facilite la coopération avec la NASA. Michael López-Alegría ajoute ainsi : « Il est devenu assez clair, tout d’abord, que les clients ne voulaient vraiment pas voler avec quelqu’un qui ne l’avait jamais fait auparavant […] Deuxièmement, la NASA était beaucoup plus à l’aise avec quelqu’un qui avait déjà été là auparavant« . La prochaine mission, Ax-2, sera d’ailleurs commandée par Peggy Whitson, astronaute retraitée de la NASA, et sera lancée au plus tôt à l’automne 2022.

Soure : space.com