NASA : la plus grande des lunes de Jupiter abriterait-elle la Vie ?
La sonde spatiale Juno de la NASA, en orbite autour de Jupiter, vient de frôler Ganymède, une imposante lune glacée qui pourrait héberger un océan souterrain. L’appareil a pu détecter différents composés organiques.
L’immense planète gazeuse intrigue fortement les scientifiques. En effet, Jupiter héberge des dizaines de lunes, toutes aussi mystérieuses les unes que les autres. L’une d’entre elles, Europe, affiche une épaisse couche de glace sous laquelle se trouverait un océan d’eau liquide, selon la NASA. Mais ce serait également le cas de Ganymède, que la sonde Juno a pu survoler. Celle-ci a pu détecter des sels et des composés organiques à la surface de la lune glacée.
Juno a ainsi pu s’approcher à environ un kilomètre de la surface de Ganymède. Cette manœuvre lui a permis d’obtenir des images plus détaillées que ce que permettent actuellement les télescopes terrestres. La sonde a ainsi pu détecter la présence de composés organiques, mais aussi du chlorure de sodium et du carbonate de sodium hydratés, ainsi que des sels ammoniacés tels que le chlorure d’ammonium et le carbonate d’ammonium.
Ganymède serait-elle protégée du puissant champ magnétique de Jupiter ?
Federico Tosi, co-investigateur de la mission Juno, précise : “La présence de sels ammoniacaux suggère que Ganymède a pu accumuler des matériaux suffisamment froids pour condenser l’ammoniac lors de sa formation. Les sels de carbonate pourraient être des restes de glaces riches en dioxyde de carbone.“
De plus, bonne nouvelle : ces détections semblent confirmer une théorie selon laquelle la région proche de l’équateur de la lune est protégée du champ magnétique de Jupiter, le plus puissant de toutes les planètes du système solaire. L’apparition de la Vie y serait alors grandement facilitée.
Scott Bolton, chercheur principal de la mission Juno, affirme : “Nous avons trouvé la plus grande abondance de sels et de matières organiques dans les terrains sombres et lumineux aux latitudes protégées par le champ magnétique. Cela suggère que nous observons les restes d’une saumure océanique profonde qui a atteint la surface de ce monde gelé“.
Source : futurism