Nasa : la Lune abrite de l’eau en quantité plus importante qu’on le pensait
La Nasa vient d’annoncer deux découvertes importantes. Une mission de l’agence a permis d’identifier de l’eau dans l’un des cratères les plus célèbres de la Lune. La seconde découverte concerne l’existence de « pièges froids ». Ils pourraient eux aussi abriter de l’eau de manière stable à l’ombre de la surface lunaire.
Il y aurait donc de l’eau en quantité plus importante sur la Lune qu’on ne le croyait auparavant. Tant sur la partie ensoleillée de l’astre que dans les zones maintenues constamment dans l’ombre. Cette eau pourrait être utilisée comme ressource lors des prochaines missions de la Nasa sur la Lune, à commencer par le programme Artemis.
La Lune est connue depuis longtemps pour son aridité qui rendait peu probable l’existence de l’eau en quantité importante sur sa surface. Pour autant, de précédentes études avaient révélé la présence d’eau sur l’astre. En 2008, des molécules d’eau avaient été identifiées dans des magmas ramenés sur Terre par les astronautes de la mission Appolo 11.
De l’eau en quantité plus abondante que prévu sur la Lune
Un doute persistait toutefois sur la nature exacte de l’eau présente sur la Lune. Il n’était pas évident de dire s’il s’agissait de molécules d’H2O ou hydroxyle sous la forme OH. La découverte de la Nasa est désormais formelle et conforte la première éventualité, mais aussi d’autres études qui évoquaient aussi la présence d’eau en quantité abondante sur la Lune.
La découverte a été possible grâce à l’observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge, communément appelé SOFIA. Il s’agit d’un télescope infrarouge aéroporté qui a été créé par la NASA et l’agence spatiale allemande. L’atmosphère terrestre est trop opaque pour réaliser des missions d’observation à l’infrarouge depuis notre planète. Un Boeing 747 a donc été modifié par la Nasa pour porter un télescope à une altitude entre 12 et 13 km.
« Pour la première fois, la présence d’eau sur la surface ensoleillée de la Lune a été confirmée », a déclaré Paul Hertz, directeur de la division astrophysique de la direction des missions scientifiques de la NASA lors d’une conférence de presse lundi 26 octobre 2020. La découverte a été faite dans le cratère Clavius, le troisième plus gros de la face visibme de la Lune.
« Nous avions déjà des indications que la molécule H2O (l’eau telle que nous la connaissons) pourrait être présente du côté ensoleillé de la Lune. Désormais, nous savons qu’elle est là. Cette découverte améliore notre compréhension de la surface lunaire et soulève des questions intrigantes sur les ressources pertinentes pour exploration de l’espace lointain ».
Une multitude de pièges froids pouvant abriter de l’eau sous forme de glace
Une deuxième étude publiée par la Nasa porte cette fois-ci sur la présence de multiples microstructures sur la Lune. Elles ont été baptisées « pièges froids ». Les chercheurs ont utilisé les données de la sonde LRO qui est en orbite autour de la Lune depuis 2009. Les pièges froids dans les zones ombragées pourraient abriter de l’eau sous une forme gelée. Certains de ces pièges ont peut-être échappé au soleil pendant des milliards d’années.
Ces poches d’eau sur la surface lunaire pourraient être piégées dans de minuscules plaques de glace d’environ un centimètre. Les chercheurs estiment que ces microstructures pourraient s’étendre sur plus de 38 000 km² de la surface lunaire où la glace pourrait exister. Ils n’ont pas pu estimer le volume d’eau, car ils ne savent pas à quelle profondeur s’étendent ces structures.
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