OpenAI : ChatGPT est-il capable de remplacer un véritable médecin ?
L’intelligence artificielle est en mesure de remplacer bon nombre d’emplois, c’est un fait. Mais, lorsqu’il s’agit de diagnostiquer un patient, le célèbre ChatGPT d’OpenAI ne serait pas aussi performant qu’on pourrait l’imaginer…
De nombreuses personnalités et spécialistes s’accordent pour dire que l’IA est sur le point de prendre la place de nombreux employés humains. Même Elon Musk, qui nous a d’ailleurs mis en garde contre les dangers de l’IA, estime qu’à terme, « il est probable qu’aucun d’entre nous n’aura d’emploi. » Il n’aura donc pas fallu attendre longtemps pour que l’IA vienne s’immiscer dans le domaine de la santé, des médecins ayant déjà commencé à utiliser l’IA de Microsoft afin de suivre leurs patients.
Mais, si OpenAI veut proposer un véritable coach de santé alimenté par l’IA, son chatbot phare ferait un piètre médecin. C’est en tout cas ce qu’a pu constater un groupe de chercheurs, qui a soumis ChatGPT (3.5) à diverses expériences. Ce dernier a commencé par alimenter le chatbot avec une variété de cas médicaux postérieurs à août 2021, afin de s’assurer qu’ils n’étaient pas inclus dans les données d’entraînement de ChatGPT.
ChatGPT peut aider les médecins, pas les remplacer
ChatGPT a eu accès aux antécédents du patient, aux résultats de l’examen physique et aux résultats de laboratoire et d’imagerie, comme l’aurait fait un véritable médecin humain. Pour chaque cas, l’IA devait choisir parmi quatre réponses à choix multiples, dont une seule était correcte, et justifier ensuite sa réponse.
Malheureusement, ChatGPT n’a posé le bon diagnostic que dans 49 % des cas et n’a donné des réponses « complètes et pertinentes » que dans 52 % des cas. Bonne nouvelle toutefois, le chatbot d’OpenAI s’est montré relativement efficace lorsqu’il s’agissait de détecter les mauvaises réponses. En effet, dans ce genre de situations, ChatGPT a obtenu un score de 74 %, ce qui signifie qu’il a été en mesure de reconnaître ce qui était incorrect dans la majorité des cas.
Quoi qu’il en soit, ChatGPT pourrait tout de même aider les médecins dans leur travail, sans toutefois les remplacer définitivement. Mrit Kirpalani, coauteur de l’étude en question et professeur adjoint à l’université Western, déclare ainsi : « Je pense qu’avec l’IA et les chatbots en particulier, la communauté médicale finira par découvrir qu’il existe un énorme potentiel pour améliorer la prise de décision clinique, rationaliser les tâches administratives et renforcer l’engagement des patients. »
Source : futurism